Gaza : la guerre va se poursuivre «tout au long de l’année 2024»


C’est la guerre messianique de l’extrême droite israélienne, destinée à raser Gaza et effacer la population palestinienne. À Noël comme la nuit du réveillon, les bombardements et les combats au sol ont fait rage à Gaza, tuant toujours plus.


Un porte-parole de l’armée israélienne annonce en ce premier jour de l’année que que la guerre contre Gaza se poursuivra «tout au long» de l’année 2024, et que les réservistes vont faire une pause afin de se préparer à des «combats prolongés». De son côté, Benjamin Netanyahou a annoncé le 31 décembre que la guerre continuera encore pendant «de nombreux mois».

Selon le décompte des autorités de Gaza, 21.978 personnes ont déjà été tuées à depuis le 7 octobre, dont quasiment 10.000 enfants, et 57.697 autres blessées.

L’analyste militaire français Guillaume Ancel parle lui de «30.000 morts» en comptant les personnes disparues. Il estime que «les morts et les blessés ont dépassé les 120.000» et que «2,4 millions de Palestiniens vivent désormais dans un champ de ruines et de dévastation où les privations d’eau, de nourriture et de soins font de Gaza un immense ‘camp de ruines’». Mais l’État fasciste et colonial n’est pas encore rassasié, il n’a pas englouti assez de vies, pas fait couler assez de sang.

Le fait que l’armée israélienne annonce continuer le massacre toute l’année qui vient aurait dû faire la Une de tous les journaux télévisés, être analysé, dénoncé. Car c’est l’annonce d’un génocide : au moins 500.000 personnes souffrent déjà de famine dans les camps, privés de tout. Des centaines de milliers de personnes risquent de mourir à court ou moyen terme. C’est aussi la preuve éclatante des mensonges permanents d’Israël, qui parlait d’une prétendue «riposte au terrorisme» et qui s’engage en réalité dans une longue guerre d’anéantissement de civils.

C’est également la preuve de la fébrilité du gouvernement israélien : tant que la guerre dure, il reste en place, si la guerre s’arrêtait, il devrait probablement quitter le pouvoir.

Enfin, c’est le signe de l’échec militaire de l’opération : en trois mois, l’armée coloniale, avec ses équipements de pointe, le soutien occidental et ses milliers de bombes n’a atteint aucun objectif. Plutôt que de libérer des otages, elle en a même exécuté avec ses propres armes, alors que trois israéliens brandissaient un drapeau blanc.

Toutes les guerres asymétriques et tous les conflits coloniaux, du Vietnam à l’Algérie nous l’apprennent : chaque jour où une armée impérialiste, dominante, ne gagne pas, elle perd. Chaque jour où une guérilla de colonisés, dominée, ne perd pas, elle gagne.

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