Les sénateurs et députés luttent contre l’inflation… pour eux mêmes !


«Il n’y a aucune maîtrise de la dépense publique depuis des années», «on ne pourra pas aider tout le monde». Ce sont les mots de ce brave Gérard Larcher, président du Sénat, le 5 janvier 2023.


Sénat

Les sénateurs ont décidé de s’aider eux mêmes : 700 euros supplémentaires chaque mois en 2024, depuis le 1er janvier. Ces élus sont dans le besoin : ils touchent une modeste indemnité de 7.600€ par mois, à laquelle il fallait ajouter quasiment 6.000€ par mois de «frais de mandat», de 18.950€ par an en frais de déplacement et de communication, de 15.500€ par an en appareil électronique, tous leurs déplacements gratuits…

Cette année, c’est l’enveloppe des «frais de mandats» qui augmente donc pour atteindre 6.600 euros par sénateur et par mois. 700 euros de plus, soit 12% d’augmentation, notamment pour les aider à payer leur «hébergement parisien». C’est dur la crise du logement.

Assemblée

Cette augmentation en toute discrétion a aussi été actée pour les députés. Le bureau de l’Assemblée Nationale vient de décider d’augmenter de 300 € l’enveloppe de frais de mandat des députés.

Cet argent de poche passe de de 5.645 € à 5.950 € par mois. Oui, de l’argent de poche, car les députés touchent une généreuse rémunération mensuelle de 7.500€ net. L’enveloppe augmentée doit couvrir «les frais de réception et de représentation». Bref, elle sert à faire des restos avec les copains et aller à l’hôtel. Mais ce n’est pas tout, chaque député touche aussi 10.581€ mensuels pour payer des «collaborateurs». Ce qui avait par exemple permis à Fillon d’embaucher sa femme, qui n’a jamais travaillé.

Retraites

Nos élus se mettent à l’abri de l’inflation, mais ils s’étaient aussi protégés de la réforme des retraites. En 2023, les sénateurs avaient voté la fin des régimes spéciaux tout en préservant leur propre régime très spécial, qui leur permet de toucher une pension de 2.200€ nets à vie, après un seul mandat de 6 ans. En juillet 2022 déjà, les députés et les sénateurs s’étaient augmenté de 5% pour faire face à l’inflation.


En pleine crise sociale, ils se goinfrent comme des porcs et rient de notre misère


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