À Gaza, la famine tue


Cette image insoutenable montre une petite fille squelettique, emportée par la famine


Il ne s’agit pas d’une archive des pires heures des années 1940, mais d’une photo prise en février 2024, dans la ville de Beit Hanoun, dans la bande de Gaza. C’était la petite Anhar Al-Shanbari, âgée de 2 ans seulement, emportée par la privation de nourriture.

Un rapport de l’ONU indiquait le 21 décembre que plus de 570.000 personnes à Gaza souffraient de famine en conséquence de la guerre. Cela représentait 25% de la population. En février, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture estimait que 378.000 personnes sont au stade le plus avancé de ce qui peut être considéré comme une crise alimentaire, «au plus près de la famine». À présent, des morts de faim d’enfants commencent à être recensées.

En plus d’Anhar Al-Shanbari le 27 février, Elham Joha, 17 ans, est aussi morte de faim dans le nord de la bande de Gaza la veille. Le 23 février 2024, Mohammad un nourrisson de 2 mois, né pendant l’attaque israélienne, est mort de faim. Ce ne sont sans doute qu’une partie des victimes, car le réseaux internet et l’électricité manquent et les informations circulent mal dans le chaos ambiant.

Cette famine n’est pas le résultat d’une catastrophe imprévue : c’est un choix génocidaire. Celui de faire mourir de faim les habitant-es d’une enclave aux portes d’un des pays les plus riches du monde.

À quelques kilomètres de Gaza, dans les villes israéliennes, les restaurants fonctionnent, les supermarchés sont remplis de nourriture. Le long de la frontière entre Gaza et Israël, des fanatiques sionistes bloquent l’arrivée de l’aide humanitaire. Dans Gaza, des soldats israéliens détruisent des stocks de nourriture restants. Dans le reste du monde, l’agence humanitaire de l’ONU venant en aide aux palestiniens est diffamée et nos États lui retirent des subventions. Ces morts sont des assassinats.


Ne détournez pas le regard. Si nos gouvernants valident une famine organisée contre un peuple tout entier et laissent mourir des enfants de faim, ils sont mûrs pour la pire des barbaries, et personne n’en sortira indemne. C’est toute l’humanité qu’on assassine.


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