Appels à une “coalition” armée contre Gaza ou à l’envoi de troupes européennes contre la Russie : le président français a-t-il perdu la raison ?
Pendant des année, les médias ont présenté le macronisme comme une forme de centrisme, démocratique et apaisé, alors que les prétendus «populistes» seraient de dangereux sanguinaires. En réalité, c’est bien le macronisme qui s’avère être un régime militariste et inconscient qui nous emmène vers la guerre totale.
Le 27 février 2024, Macron a franchi une étape vers une potentielle troisième guerre mondiale lors d’une réunion organisée à Paris, en déclarant que «l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut être exclu» en Ukraine. Autrement dit, envoyer les soldats des États européens directement face à l’armée russe, et donc entrer dans une guerre ouverte opposant des grandes puissances nucléaires. Une déclaration totalement irresponsable et insensée. Macron est ainsi allé plus loin qu’aucun autre dirigeant occidental. Même les Etats-Unis n’avaient jamais tenu de tels propos.
À tel point que les champions du camp impérialiste occidental ont carrément dû calmer les ardeurs de Macron : John Kirby, porte-parole états-unien, a assuré qu’«il n’y aura pas de troupes américaines sur le territoire ukrainien», de même que le Royaume-Uni ou l’Allemagne, des pays pourtant fortement impliqués depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. C’est une humiliation de plus pour Macron sur le plan international : tous ses partenaires le trouvent complètement fou et ont bien compris le danger planétaire que font planer de telles menaces.
Ce militarisme effréné de Macron n’est pas nouveau. En octobre dernier, il était le seul dirigeant au monde à proposer une «coalition» militaire pour aller bombarder Gaza. Déjà, il avait embarrassé tout le monde par son bellicisme. Même les USA, fervents soutiens d’Israël, avaient refusé de le suivre dans son délire, et tout le monde avait dû recadrer Macron, diplomates en tête.
Notre président fantasme sur l’armée depuis le premier jour de son accès au pouvoir. Pour son intronisation en mai 2017, ce chef d’État qui n’a jamais fait son service défilait sur les Champs-Élysées sur un véhicule militaire, entouré d’officiers en treillis. Aucun autre président n’avait utilisé une telle symbolique guerrière.
Puis, dès juillet 2017, Macron avait enfilé une tenue militaire d’aviateur sur la base aérienne d’Istres, comme un enfant qui jouerait à la guerre. Une mise en scène qui avait gêné même ses fans à l’époque.
En décembre 2019, il se faisait photographier en train de dîner avec des militaires français engagés en Côte d’Ivoire. Il a fait de même en décembre 2023 en Jordanie. Macron a un côté immature : il aime les armes de guerre, les uniformes et les galons. Le problème, c’est qu’il est à la tête d’un arsenal nucléaire et d’une des plus puissantes diplomaties mondiales.
Encore plus grave, Macron a utilisé le «conseil de défense et de sécurité nationale» plus qu’aucun autre Président, en le réunissant «une fois par semaine» pour «en faire un moment clef d’examen de l’évolution des dossiers et de la prise de décision» lors de son premier mandat. Ce conseil est composé essentiellement de militaires : un général, le chef d’État-Major des armées, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, le directeur général de la sécurité extérieure, le directeur de la Sécurité intérieure et quelques ministres.
Pendant la pandémie en 2020, ces conseils se réunissaient plusieurs fois par semaines et remplaçaient de fait le Conseil des ministres. Il gouvernaient de facto, sans avoir de compte à rendre : toutes les réunions avaient lieu sous «secret défense». Quand Macron disait «nous sommes en guerre», il fallait le comprendre au sens littéral : il rêve d’un régime militarisé. L’inverse de la séparation des pouvoirs qui forme la base de toute démocratie depuis Montesquieu.
Ces derniers jours, l’Union Européenne a débloqué une nouvelle somme colossale de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine. L’État allemand appelle à basculer en économie de guerre, de même que le gouvernement français, qui a déjà débloqué plus de 400 milliards d’euros pour son armée, une somme jamais vue depuis la dernière guerre mondiale.
En parallèle, les médias préparent l’opinion. Le 13 février, BFM titrait que «23% des Français seraient favorables à ce que la France soit dirigée par l’armée» selon un sondage, comme pour fabriquer le consentement à toujours plus d’autoritarisme. Simultanément, Macron parle en permanence de «réarmement» civique ou démographique, et instaure le Service National Universel pour embrigader la jeunesse auprès de militaires… Ce ne sont pas des signes isolés, mais une politique cohérente : le capitalisme en crise se régénère par la guerre.
Pendant ce temps, la gauche qui n’a pas renié les principes de Jean Jaurès appelle à la seule piste responsable : la désescalade, des négociations de paix et l’arrêt de la surenchère entre deux blocs capables de détruire le monde. Mais c’est elle qui se retrouve diffamée dans les médias, qualifiée de “poutinolâtre” quand bien même Macron, avant l’invasion de l’Ukraine, ne cessait de se rapprocher du dictateur russe.
«La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas» écrivait Paul Valéry.
3 réflexions au sujet de « Macron est un danger public »
Macron ne fera rien ou alors ce n’est qu’un débile, il est tout simplement en train de donner du grain à moudre aux chiens de garde de la pensée réactionnaire et conservatrice pour récupérer la peur du peuple et la déverser dans les urnes des élections européennes (comme il a fait avec l’ élection présidentielle) .
Allez, au boulot les laquais des médias de masse, le fantasmeur
de la mafia d’état compte sur vous pour assurer le score, rendez-vous au mois de juin.