Les Émirats Arabes Unis, le Bahrein, Oman : ces dictatures multimilliardaires enrichies par le commerce mondial du pétrole. Dubaï : cette métropole ultra-moderne en toc, ce paradis fiscal symbole de la démesure et de l’absurdité du capitalisme, mais aussi destination préférée des influenceurs du monde entier, où les grattes ciel les plus hauts du monde ont poussé dans le désert grâce aux pétrodollars.
Cet eldorado frelaté du XXIème siècle est rattrapé par le chaos climatique. Des inondations fulgurantes ont plongé Dubaï sous l’eau mardi 16 avril. D’après «les premières estimations», il serait tombé «plus de 30 mm de pluie» au cours de la matinée, et «jusqu’à 128 mm de pluie étaient attendus tout au long de la journée». Il s’agit des quantités de précipitations les plus importantes que les Émirats Arabes Unis ont connues «au cours des 75 dernières années».
Et comme aucune infrastructure n’est prévue pour de telles conditions météorologiques, l’aéroport s’est transformé en lac en quelques heures, il a dû être mis à l’arrêt, les centres commerciaux et leurs produits luxueux ont été noyés, des routes se sont effondrées, les écoles ont été fermées…
Les gouvernements émirati et omanais étaient averti que le changement climatique risquait d’entraîner davantage d’inondations dans leurs pays selon l’AFP. Ils ont pourtant continué à récolter des sommes colossales grâce aux hydrocarbures. Le résultat du changement climatique et ses conséquences imprévisibles n’épargneront aucun endroit du globe, et nous n’avons qu’une seule planète.