Ébullition étudiante depuis 24 heure à Paris contre le génocide à Gaza. En écho aux occupations d’universités aux États-Unis pour la Palestine, le campus de Science Po Paris a été occupé mercredi 24 avril par les étudiant.e.s. Un immense drapeau palestinien a été déployé et des tentes installées sur le site pour camper sur place, afin de réclamer l’arrêt des partenariats de l’établissement avec l’État israélien.
Dans la nuit, les CRS ont envahi les lieux pour évacuer l’occupation. Ce jeudi 25 avril, des centaines de personnes étaient à nouveau réunies devant Science Po pour dénoncer l’expulsion policière en scandant «Free Palestine». La répression n’a pas démotivé la mobilisation.
En parallèle, ce jeudi, Macron intervient à la Sorbonne. Une provocation, puisque le pouvoir a censuré plusieurs conférences sur la Palestine dans les universités ces derniers jours, en prétextant que ces lieux d’études n’étaient pas destinés à faire de la politique. En réalité, ce sont les paroles anti-colonialistes et les contre-pouvoirs qui en sont chassés. Macron, lui, n’a aucun problème pour y faire sa propagande en pleine campagne électorale.
Ici encore, la police a été déployée en nombre. Les manifestant.e.s pro-Palestine qui se sont rétrouvé.e.s place du Panthéon ont été nassé.e.s en marge du discours présidentiel.
De Paris à New-York, la jeunesse dénonce le génocide.
Une guerre colonialiste atroce, des gouvernants occidentaux complices du massacre et des protestations étudiantes de plus en plus puissantes malgré la répression : les crimes de l’État israélien à Gaza rappellent, toute proportion gardée, ceux commis par les USA au Vietnam, qui avaient déclenché une décennie d’agitation mondiale contre l’impérialisme dans les années 1970.
Images : Révolution permanente, Éléonore Schmitt, AFP, Dalal Mawad