Politique de la terre brûlée : la gendarmerie met le feu dans un champ


Ce vendredi 19 juillet, Darmanin et ses gendarmes se sont couverts de honte. Pour étouffer la mobilisation populaire contre les mégabassines, toutes les mesures liberticides ont été tentées : des nasses illégales, des barrages, des fouilles, des mensonges anxiogènes, des arrestations…


Mais ce jour, le Ministre de l’Intérieur s’est surpassé. Alors qu’un cortège de près de 10.000 personne s’élançait dans un pré des Deux-Sèvres pour contourner une ligne de gendarmes, les militaires ont tiré leurs grenades lacrymogènes dans un champ de blé qui venait d’être moissonné. Ces munitions dégagent des étincelles et une très forte chaleur pour diffuser leur gaz chimique. Sur de la paille bien sèche, cela provoque inévitablement un violent incendie.

Les manifestants ont essayé de déplacer la paille, mais le feu a progressé trop vite. À tel point que l’hélicoptère de la gendarmerie chargé de surveiller le cortège a hurlé au haut parleur à basse altitude : «Le feu progresse vers vous, rejoignez les zones vertes». Un peu plus et l’incendie provoqué par les gendarmes pouvait piéger des milliers de personnes.

Depuis des jours, les médias présentent les anti-bassines comme les ennemis des agriculteurs, ce qui est un grossier mensonge : cette mobilisation défend justement la paysannerie contre l’accaparement de l’eau par une minorité. Mais en plus, c’est littéralement l’État qui met le feu aux champs des cultivateurs.


Images : @laurentbigfr, France 3, Clément Lanot

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