«Qui sont les vrais casseurs, est-ce que ce sont les personnes qui vont casser des vitres, ou ceux qui détruisent notre environnement ?» s’interroge un activiste écologiste ce vendredi 25 octobre, devant le siège français de la multinationale TotalÉnergies.
La COP16 sur la diversité biologique a débuté ce lundi 21 octobre à Cali en Colombie dans une indifférence quasi-générale. La biodiversité continue inlassablement de s’effondrer et les criminels climatiques n’ont jamais généré autant de profits.
Parmi eux, l’entreprise pétrolière Total, l’un des plus grands groupes écocidaires de la planète. Son siège situé dans le quartier d’affaire de la Défense, à Paris, a ainsi été visé par une centaine de personnes réunies par Extinction Rebellion. Une «douzaine d’extincteurs» ont repeint la façade, pendant que des burins brisaient la baie vitrée de la tour.
Le message martelé : «Casse sociale, criminel climatique, qui sont les vrais écoterroristes ?»
«Nous exigeons : l’arrêt de tout nouveau projet fossile & de leur financement par les banques complices de TotalÉnergies, en alignement avec les recommandations du GIEC et de l’Agence internationale de l’énergie pour respecter l’Accord de Paris» explique Extinction Rebellion dans un communiqué.
La ministre de la «transition écologique» Agnès Pannier Runacher vient d’être écartée de certains dossiers qu’elle est censée gérer en raison de «conflits d’intérêt». Elle est l’héritière d’une famille d’entrepreneurs dans le pétrole. Son père a été patron de l’entreprise pétrolière Perenco, qui a fait fortune dans l’exploitation des puits d’hydrocarbure en fin de vie, et elle même a travaillé comme directrice de la division «clients recherche et développement» d’un l’équipementier d’automobiles, pour Jaguar Land Rover, General Motors et Volvo.
Le changement ne viendra donc évidemment pas des gens au pouvoir. L’action de ce matin, réalisée délibérément à visage découvert et qui s’est soldée par des arrestations, contribue à la riposte par en bas.
Images : Luc Auffret et CLPress
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