Les USA ont bombardé sept pays cette année, et restent la principale menace pour la paix mondiale


7 pays bombardés en 2025, 4,5 millions de personnes tuées dans leurs guerres depuis 2001 : l’impérialisme américain est le plus sanglant de la planète.


Des F35 américains larguent des bombes pour exporter la paix et la démocratie.

«Dans un procès de Nuremberg des temps modernes, les quatre présidents [étasuniens] seraient sur le banc des accusés pour avoir mené des guerres d’agression illégales et être responsables de morts et de souffrances massives».


À l’heure du réarmement tous azimut des puissances occidentales, ces dernières affirment craindre l’impérialisme et le bellicisme russes pour justifier les investissements massifs dans le complexe militaro-industriel. À entendre nos dirigeants, il faudrait s’armer jusqu’aux dents et mettre la jeunesse en uniforme au nom de la préservation de la paix et du «droit international».

Cette hypocrisie est pourtant aisément mise à mal par la réalité : ce sont bien les États-Unis qui ont bombardé pas moins de 7 pays en 2025, et tués 4,5 millions de personnes depuis 2001 dans leurs guerres. Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier dernier, les États-Unis ont en effet bombardé l’Iran, le Yémen, l’Irak, la Syrie, la Somalie, mais aussi le Nigeria et le Venezuela rien que ces derniers jours. Qui croit encore à la fable américaine qui prétendait se battre pour la liberté, pour la démocratie ou les droits de l’homme ?

Le document publié par la Maison Blanche le 4 décembre dernier, intitulé «Stratégie de sécurité nationale» est, à ce titre, très éclairant : il expose la refonte de l’impérialisme américain et ne s’embarrasse plus de faux-semblants : lutte contre les migrants, soutien sans ambiguïté aux régimes d’extrême-droite européens et sud-américains, rejet de l’ONU et du droit international. Pourtant, aucun dirigeant ni aucun média ne parle de la menace que fait peser l’impérialisme états-unien, et encore moins des sanctions qu’il faudrait prendre contre eux.

L’attaque du Venezuela et du Nigeria

Les États-Unis ont confirmé ce lundi 29 décembre avoir lancé une attaque terrestre contre le Venezuela. Depuis le mois de septembre et le début des attaques – 28 recensées – 107 personnes ont déjà perdu la vie dans ce pays, et 15.000 soldats américains sont d’ors et déjà déployés dans les Caraïbes. Le 10 décembre puis le 20, ce sont deux pétroliers vénézuéliens qui ont été saisi de manière totalement illégale par les États-Unis.

Donald Trump ne s’en cache même pas : la soi-disant guerre contre le narcotrafic, propagande grossière que le journal Libération n’a pas hésité à reprendre à son compte, n’est qu’un leurre : les États-Unis veulent renverser le régime de Nicolas Maduro et s’emparer du pétrole du Venezuela. En effet, le pays détient la plus grande réserve d’or noir au monde. Cette violation gravissime du droit international aurait dû faire l’objet d’une condamnation unanime : il n’en est rien. Pourtant, les pays occidentaux avaient condamnés immédiatement et sans ambiguïté l’attaque russe contre l’Ukraine.

À Noël, c’est le Nigeria qui a subi une attaque américaine : dans la nuit du 25 au 26 décembre, l’État de Sokoto ciblé n’avait aucun lien avec le terrorisme, ni de massacre de chrétiens, contrairement à ce qu’annonçait Donald Trump. C’est une manière, sanglante, de remettre un pied en Afrique de l’Ouest pour les USA. Au-delà des attaques menées directement par leur armée, les USA sont aussi le premier vendeur d’armes du monde, et leurs machines à tuer irriguent toutes les guerres du globe, en particulier le génocide à Gaza, qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans les équipements envoyés par Biden et Trump.

Un impérialisme sanglant

En 2023, l’Université de Brown publiait le Projet sur le coût de la guerre (Cost of War Project), révélant que pas moins de 4,5 millions de personnes avaient été tuées du fait de guerres lancées par les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001. Pourtant, aucun média n’en parle. Ces morts ont eu lieu en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Somalie, en Syrie et au Pakistan, touché par les retombées de la guerre en Afghanistan. Et cela sans compter les décès des soldats américains.

Ces guerres ont été menées par tous les présidents américains, n’en déplaisent aux défenseurs de Barack Obama : il en a lancé lui-même trois. Comme l’expliquait un article du World Socialist Website le 20 mai 2023 : «Dans un procès de Nuremberg des temps modernes, les quatre présidents seraient sur le banc des accusés pour avoir mené des guerres d’agression illégales et être responsables de morts et de souffrances massives».

D’autres pays sont également menacés par l’Oncle Sam, comme le Danemark puisque les États-Unis entendent envahir le Groenland. Il y a quelques jours, le vice président des USA JD Vance s’en prenait également à la France et à l’Angleterre, évoquant le danger que représenterait leur arsenal nucléaire si un dirigeant «proche de l’islamisme» prenait le pouvoir, ajoutant «s’ils se laissent submerger par des idées morales très destructrices, alors vous laissez les armes nucléaires tomber entre les mains de personnes qui peuvent réellement causer des dommages très, très graves aux États-Unis». Une menace à peine voilée. Pourtant, aucune mesure n’est prise par nos pays contre les USA et, pire encore, les contrats avec des entreprises étasuniennes et la soumission à leurs diktats n’ont jamais été aussi importants !

Ainsi, l’hypocrisie de nos dirigeants est sans limite. Il est urgent de dénoncer le deux poids deux mesures concernant l’attitude à adopter envers les attaques lancées par la Russie d’un côté, et les États-Unis ou Israël de l’autre. Aucune sanction n’est à l’ordre du jour contre les Etats-Unis, au contraire. À titre d’exemple, 666 avions de chasse américains F35 ont été commandés par l’Europe ces dernières années.

Le réarmement face à une prétendue menace russe n’est ainsi qu’un prétexte pour mettre au pas la population, et pousser les curseurs de l’autoritarisme.

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