Yvelines : une fillette de 5 ans très gravement blessée par un tir policier


Les faits ont eu lieu à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, ville notamment connue pour figurer dans le film La Haine.


Comme dans beaucoup de cités, en particulier en période de confinement, la police intervient avec une grande brutalité. Samedi en fin d’après-midi, «un riverain» aurait appelé la police pour signaler une «moto volée». Les forces de l’ordre interviennent et interpellent le motard. «Après vérifications, la moto était bien la sienne» et n’était donc pas volée. Une intervention pour rien, donc.

C’est dans ce contexte que des affrontements ont lieu. Des vidéos montrent des policiers tirer de nombreuses balles en caoutchouc et des grenades contre une quinzaine de jeunes qui jettent quelques projectiles. «Au total 14 tirs de LBD et un tir de lanceur cougar seront comptabilisés», selon la presse.

Une fillette de 5 ans est alors très gravement blessée. Elle se promenait avec son père lorsqu’elle a reçu un tir en pleine tête. L’enfant, qui souffre d’une fracture du crâne, était toujours dimanche dans un état jugé très préoccupant à l’hôpital Necker de Paris où elle devait être opérée. Les médecins estiment que le pronostic est «incertain». Dimanche en début de soirée, l’opération terminé s’est bien passée et les médecins espéraient l’absence de séquelles futures. La petite fille restera sous sédatif pendant 48h afin de se reposer.

L’armement militarisé de la police et ses interventions violentes ne peuvent que conduire à des drames. Ces nombreux tirs de munitions sans discernement ont très gravement blessé une petite fille.

À présent, les syndicats policiers commencent déjà à prétendre que «rien ne prouve qu’il s’agit d’un tir de LBD». Pourtant, la tante de la petite fille a publié sur Facebook un témoignage, avec une photo de balle en caoutchouc, ramassée, qui ne laisse aucun doute sur l’origine de la blessure.

Le même schéma et les mêmes mensonges se répètent.

En 2015, un policier de la bac dans le même quartier « la Noé » de Chanteloup-les-Vignes avait été filmé portant des coups à un homme menotté. Pris en flagrant délit par un passant filmant la scène, le policier tire en sa direction au LBD. Le policier sera jugé pour violences volontaires et les trois autres policiers pour faux, d’avoir tenté de couvrir leur collègue dans le procès-verbal d’intervention.

En 2011, à Corbeil-Essonne, la petite Daranka, âgée de 9 ans, avait été très gravement blessée à la tête, et garde des séquelles. La même année à Mayotte, Nassuir, âgé de 9 ans, avait été éborgné par un tir. Le gendarme tireur, après avoir nié, avait finalement été condamné pour cette mutilation.


La violence d’État aveugle n’épargne pas les enfants, en particulier dans les banlieues et les colonies.


AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.