Le 19 novembre, dans la ville de Porto Alegre, au Brésil, un jeune homme a été battu à mort par deux vigiles d’un supermarché de l’enseigne française Carrefour. João Alberto, métis et père de famille de 40 ans, est mort par asphyxie. Son agonie, insoutenable, a été filmée par les images des caméras de surveillance et a choqué le pays. L’un des vigiles tueur serait un policier hors service.
Dans un pays où la sécurité privée est réputée pour sa grande violence, et où la police est militarisée, les violences racistes sont très nombreuses. Surtout depuis l’arrivée au pouvoir du politicien d’extrême droite Bolsonaro. Par ailleurs, les enseignes Carrefour ont déjà été pointées du doigt pour le racisme et la violence de leurs vigiles.
Depuis ce crime, la colère ne faiblit pas. Des manifestations anti-racistes ont lieu tous les jours. Sur les pancartes des manifestants à Rio, on pouvait lire « Carrefour assassin » ou « Les vies noires comptent ». Des rassemblements ont lieu devant les supermarchés, souvent protégés par la police militaire brésilienne. Des grandes visuels dénonçant la firme sont projetées sur les immeubles.
Et si, en France, pays d’origine de Carrefour, un boycott de la marque s’organisait en solidarité avec les mobilisations anti-racistes brésiliennes ?
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