Violences néofascistes à Rome lors d’une manifestation anti-pass sanitaire


Le siège d’un syndicat de gauche saccagé par l’extrême droite


Samedi 9 octobre, plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre le «green pass», équivalent du Pass Sanitaire, à Rome. Parmi ces manifestants, de nombreux néofascistes, notamment des membres du parti Forza Nuova, nostalgique de Mussolini. En Italie, il existe encore de nombreux groupes ouvertement nostalgique du fascisme qui s’organisent et passent à l’acte.

Des affrontements importants ont éclaté avec la police italienne. Parmi les cibles, les bureaux du Président du Conseil, mais aussi les bureaux de la Confédération générale italienne du travail – CGIL –, premier syndicat de gauche en Italie. Le local du syndicat a été dévasté par les néofascistes. Des affrontements se sont poursuivis jusque tard, et certains individus ont forcé les locaux de l’hôpital Umberto, détruisant une partie de l’entrée du lieu de soin. Plusieurs membres de Forza Nuova ont été arrêtés.

Ces événements sont graves, et ils résonnent avec les attaques fascistes en Grèce, en France et ailleurs ces dernières semaines. Cette fois ci, les néofascistes semblent avoir pris la tête d’une agitation contre le Pass Sanitaire, et ont attaqué un syndicat de travailleurs et travailleuses.

On peut en tirer deux leçons. D’abord cette évidence : ne laisser aucune place au discours et aux pratiques de l’extrême droite. Il n’y aura jamais «d’unité» avec l’extrême droite : les projets des fascistes sont totalitaires, anti-syndicaux, racistes, sexistes et policiers. Ensuite, essayer de ne pas abandonner les mobilisations, sociales ou pour les libertés, à l’extrême droite, qui tente de s’emparer de certains mouvements pour gagner en puissance, recruter et passer à l’action.

AIDEZ CONTRE ATTAQUE

Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.

Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.