Le gouvernement est démissionnaire, le Ministre de l’Intérieur n’a plus aucun mandat, et pourtant il se permet de continuer à déchaîner une sauvagerie policière absolue contre la population.
Le 10 septembre, de l’aube à minuit, 80.000 policiers et gendarmes ont passé leur journée à tabasser, gazer, humilier, les centaines de milliers personnes qui manifestaient pour une société plus juste.
Parmi les innombrables violences policières : de très nombreux passages à tabac à Paris, un blessé grave avec des séquelles suite à un tir de canon à eau à pleine puissance à Montpellier, un adolescent qui s’est fait casser le nez en lui cognant la tête au sol avant de l’embarquer à Nantes, des enfants suffoquant dans les gaz, des cyclistes gazés à bout portant, un agent de la BAC qui a jeté une bouteille en verre sur les manifestants, des coups au sol…
Pourtant, les actions et manifestations étaient d’un grand calme : la plupart du temps il s’agissait simplement de bloquer la circulation ou de se rassembler. Plus nous sommes sages, plus ils nous écrasent.
C’est une démonstration supplémentaire que la violence d’État n’a aucun lien avec le niveau de « violence » du mouvement social. La répression n’est pas une « réponse », mais un choix politique. Les agriculteurs de la FNSEA ont pu dévaster des préfectures sans subir le millième de la répression du 10 septembre. S’en prendre au capitalisme et au gouvernement est inacceptable pour l’État, quel que soit le mode de revendication.
Rappelons une nouvelle fois cette formule de Nelson Mandela : «C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence».
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