Amir Haddad : un génocidaire pro-Israël au Zénith de Nantes le 4 décembre


Amir Haddad, plus connu sous le nom «Amir», est un chanteur franco-israélien devenu populaire en France après sa participation à l’émission «The Voice», mais aussi pour avoir représenté la France à l’Eurovision en 2016. Amir sera en concert le 4 décembre 2025 au Zénith de Nantes, et de nombreux collectifs estiment qu’il n’est pas le bienvenu.


Amir Haddad au micro, devant un char israélien.

En effet, Amir Haddad est un complice actif de l’entité génocidaire israélienne, il légitime une politique d’oppression, de colonisation et de violations des droits humains des Palestiniens et Palestiniennes. Amir a effectué trois ans de service militaire dans l’armée israélienne et il n’hésite pas à afficher son soutien politique aux soldats de cette armée coloniale, notamment lors de différents événements.

En 2008 il chante au gala Migdal – une association française soutenant la police israélienne des frontières (Magav) accusée par des ONG d’exactions. Lors de cette soirée, 10% des revenus de la chanson qu’il a interprétée auraient été reversées à des «associations pour les soldats israéliens».

Il contribue ainsi financièrement et médiatiquement au soutien de la police aux frontières israélienne, actrice majeure de l’oppression de la population palestinienne en Cisjordanie, tout en diffusant le «soft power» israélien à l’étranger, à travers sa musique. Cette stratégie d’influence par la musique et les productions culturelle s’est encore illustrée dernièrement à la philharmonie de Paris, où l’orchestre israélien, composé en partie d’anciens soldats, a joué l’hymne israélien par surprise. C’est une manière de normaliser les crimes commis contre les palestiniens, alors même que les célébrités russes, par exemple, sont boycottées en Europe de l’Ouest pour dénoncer la guerre en Ukraine.

Revenons à Amir Haddad : il a avait déjà soutenu l’armée israélienne alors qu’elle tuait plus de 2000 Gazaouis, dont un quart d’enfant, en 2014, dans le cadre d’une précédente agression militaire nommée «Bordure protectrice». Il a chanté dans des colonies illégales à Hébron, en Cisjordanie occupée, lors d’une soirée de soutien à Tsahal organisée par Yoni Chetboun, personnalité de la droite religieuse israélienne, officier décoré de l’armée israélienne et membre du parti nationaliste Habayit HaYehudi. Ce chanteur n’hésite donc pas à afficher sa proximité avec l’extrême-droite coloniale qui mène actuellement un génocide.

Nous refusons qu’un génocidaire affichant clairement son soutien à l’armée israélienne et qui légitime l’apartheid israélien, cautionnant une politique d’oppression, de colonisation et de nettoyage ethnique contre le peuple palestinien, puisse se produire dans nos villes.

Des appels à mobilisation contre la tenue de ses concerts circulent déjà sur les réseaux sociaux, dénonçant notamment les institutions culturelles et la décision de certaines salles de spectacle d’accueillir «ses concerts de la honte».

Une réunion d’organisation ouverte est prévue ce samedi 22 novembre à 15h sur l’Ile de Nantes appelant à s’organiser collectivement pour faire annuler ce concert prévu au Zénith de Saint-Herblain le 4 décembre.

Accepter ces événements, c’est faire de nos villes des vitrines de propagande colonialiste, se soumettre à l’idéologie sioniste en faisant l’apologie du génocide. Si le concert est maintenu, il y a fort à parier que la population nantaise rappellera son ancrage antifasciste et son soutien au peuple palestinien.

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