Brigitte Bardot : sauver des bébés phoques ne vous empêche pas d’être une raciste islamophobe et homophobe. Retour sur une galerie des horreurs

Heureusement, Brigitte Bardot a eu le bon goût de mourir après Noël. Pas qu’on lui souhaitait de vivre encore quelques jours, mais cela aura simplement évité les larmoyants discours d’un oncle libidineux et aviné devant la bûche. On lui aurait rappelé que Brigitte Bardot était surtout une raciste multirécidiviste, proche du clan Le Pen dont elle avait épousé le conseiller Bernard d’Ormale. Jean-Louis Bouguereau, membre du FN, était son avocat ainsi que celui de sa fondation.
Fan de Vladimir Poutine, l’icône du cinéma des années 1960 et 1970 expliquait que Jean-Marie Le Pen était « un homme agréable, érudit, très gentil », et que Marine Le Pen est la « Jeanne d’Arc du XXIème siècle ». Son racisme et son islamophobie rances lui avaient valu d’être condamnée non pas une, mais cinq fois pour injure raciale. Petit tour d’horizon de la galerie des horreurs de B.B.
En 1996, Bardot publie dans Le Figaro un premier brûlot islamophobe à l’occasion de l’Aïd al-Adha. Elle évoque notamment « Voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre, est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance ». Première condamnation.
En 1997 B.B. persiste et signe, en écrivant dans une lettre publiée par le magasine d’extrême droite Présent que la fête de l’Aid allait « ensanglanter la terre de France du sang des moutons égorgés », ajoutant que « on égorge femmes et enfants, nos moines, nos fonctionnaires, nos touristes et nos moutons, on nous égorgera un jour, et nous l’aurons bien mérité. La France musulmane, une Marianne maghrébine ? Pourquoi pas, au point où on en est ? » Deuxième condamnation.
En 1999 dans ses Mémoires, elle publie une lettre ouverte à « ma France perdue ». Bardot s’alarme alors du nombre croissant de musulmans, tandis que « les clochers d’églises se taisent, faute de curés ». Troisième condamnation.
En novembre 2021, B.B. s’attaque aux Réunionnais, disant à leur sujet qu’ils auraient « des gènes de sauvages » et des « réminiscences de cannibalisme ». Quatrième condamnation.
Enfin, dans son livre Un cri dans le silence sorti en 2003, Bardot n’hésitait pas à cogner sur à peu près tout le monde : les « envahisseurs musulmans » , les homosexuels, des « lopettes de bas étage, travelos de tout poil, phénomènes de foire », les « chômeurs professionnels » qui n’acceptent « que du travail au noir, et encore, en posant leurs conditions, se faisant grassement entretenir à ne rien faire, aux frais du contribuable », les profs… Et voilà la cinquième condamnation.
Racisme, islamophobie, misogynie, homophobie : tel était le palmarès de Brigitte Bardot. Non, pas plus que pour Depardieu ou Cantat, on ne séparera pas la femme de l’artiste non plus. «The initials B.B.» d’accord, mais alors pour Black Bloc, qui manifeste contre le fascisme.
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