Blocage des lycées contre les expulsions


Un récit du début du mouvement nantais contre les expulsions et le racisme d’État, par un lycéen.


Ce vendredi 8 novembre a eu lieu un blocus au lycée Monge-La-Chauviniere, au nord de Nantes.

Très tôt des barricades ont été mises en place afin de bloquer les entrées principales de ce lycée possédant un très grand nombre d’entrées secondaires.

Vers 8h30 la police a tenté de calmer le mouvement avec deux voitures de police pour une trentaine de manifestants.

À 9h les barricades ont été replacées, consolidées. Une centaine de personnes sont arrivées au fur et à mesure, et à 10h nous étions 200 personnes à bloquer le lycée.

Ce blocus rentre dans le cadre de la protestation contre la politique d’expulsion du gouvernement, ainsi que sa politique concernant l’Éducation Nationale (à savoir le manque de moyens).

Vers 10h30 des fourgons de police, avec des agents de la Compagnie DépartementaIe d’Intervention, forces de l’Ordre en tenues anti-émeute étaient de chaque coté de la rue, provoquant un climat de tension.

Des échauffourées on éclaté : des lycéens ont réussi à faire reculer une voiture de police. En réponse 4 fourgons de la CDI se sont postés de chaque côté de la rue.

Des pétards ont retenti et un feu a été allumé sur la route. Ce qui a nécessité l’intervention des pompiers, qui s’est déroulée sans le moindre incident. A midi les fourgons de police ont commencé à avancer afin de « prendre en sandwich » les lycéens.

Les lycéens ont tenté de se réfugier dans le lycée, mais les portes avait été fermées à clef afin d’empêcher toute sortie. Le principal adjoint attendait l’ordre du commissaire de Nantes afin de pouvoir de les ré-ouvrir. Cependant les lycéens ont escaladé le grillage afin de rentrer à l’intérieur. A 12h30 la rue était vide, des camions de police étaient toujours postés des deux cotés de la rue.

À 13h le blocage était complètement fini.

Hier jeudi, un lycéen a été hospitalisé après avoir été violenté par des policiers à Saint-Ouen (93) alors qu’il participait au blocus de son lycée. Ses professeurs ont cessé les cours en signe de solidarité.

Les lycéens étaient révoltés face à ce nouveau cas de violence policière.

Nous nous battrons pour que l’éducation reste un droit garanti à tou-te-s.

Répandons le mouvement.

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