Il y a 53 ans jour pour jour, le 8 février 1962, une manifestation antifasciste pour la paix en Algérie réunit des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Paris.
Le rassemblement est lancé par les forces de gauche pour contrer les exactions de l’extrême droite colonialiste : l’OAS – dont les membres contribueront à la naissance du Front National -, qui multiplie alors les meurtres et les attentats.
À la fin du défilé, la police du préfet Maurice Papon charge le cortège. Les manifestants, terrorisés, s’entassent dans la station de métro Charonne. Les policiers les frappent, les poursuivent. Il y a des centaines de blessés. 9 manifestants sont tués. Certains le crâne fracturé par les coups, d’autres étouffés par les gaz lacrymogènes.
Parmi les vies volées, celle d’une nantaise de 24 ans : Anne-Claude Godeau.
Ce massacre fait suite à la nuit noire du 17 octobre 1961, durant laquelle la police de Papon tue des dizaines de manifestants algériens.
Crimes policiers, crimes racistes : ni oubli, ni pardon.