Un ministre de l’intérieur qui meurt, ça n’a pas de prix

1986 : Charles Pasqua est ministre de l’intérieur. Malik Oussekine est tabassé à mort par la police lors d’une manifestation. Il ne condamne pas l’action des policiers, et son bras droit justifie même l’assassinat en déclarant : « si j’avais un fils sous dialyse je l’empêcherais de faire le con dans la nuit. […] Ce n’était pas le héros des étudiants français qu’on a dit.»

Pasqua a contribué durablement à assurer l’impunité policière et à la montée des crimes commis par la police, en installant un climat sécuritaire et raciste en France. Il a lancé les premières lois antiterroristes qui ont continuellement été renforcées depuis.

Auparavant, il est aussi l’un des fondateurs du SAC, une police parallèle chargée d’exécuter les basses œuvres de a droite au pouvoir dans les années 1960 : intimidations, tabassages, meurtres d’opposants. Les membres du SAC se déguisaient en ambulanciers pour ramasser les manifestants et aller les tabasser dans leur QG en mai 1968.

30 ans plus tard, c’est un ministre de l’intérieur socialiste, Bernard Cazeneuve, qui justifie les crimes policiers après la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Dans la droite ligne de ses prédécesseurs.

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