Depuis que deux cravatés ont été un peu secoués par des grévistes en colère, on n’en fini plus d’entendre les responsables politiques et syndicaux de gauche parler de lutte des classes, de solidarité, de rapport de force. Mélenchon a même arrêté ses bouffonnerie militaristes et xénophobes pour s’énerver un peu.
Tant mieux ! C’est un peu d’oxygène dans l’asphyxie généralisée organisée par des médias qui ne donnaient plus la parole qu’à l’extrême droite, qu’elle soit raciste ou patronale. C’est un bon début.
Ce qui est surprenant, c’est que tous ces discours combatifs ne soient pas suivis d’actes. L’épisode d’Air France est le premier mouvement social français par procuration. Les responsables de gauche préfèrent le jouer sur les plateaux télés que dans a rue.
Pourtant, sans toujours se l’avouer, on est vraiment nombreux à s’être reconnus dans cette action. Qui n’a jamais rêvé de gifler un petit manager, un patron d’entreprise, un flic, un ministre ? C’est d’ailleurs pour cela que les médias ont lancé une contre-offensive incroyable de propagande, pour transformer ce réflexe assez sain en acte criminel.
Le dernier vrai rapport de force social qui a eu lieu en France – plusieurs millions de manifestants et une constellation d’actions contre la réforme des retraites, des raffineries bloquées pendant des semaines… – a été avorté par la direction de la CGT. Dans la foulée, Sarkozy allongeait quelques milliards de subventions supplémentaires aux syndicats “représentatifs”.
Et si, aujourd’hui, on joignait les actes à la parole ?
Pour concrétiser la révolte sourde ressentie par des millions de personnes qui se croyaient jusqu’alors isolées, un seul langage : grève générale reconductible, avec blocage et sabotage effectif de l’économie.
Pour commencer…