Samedi 16 janvier à Rennes : 5000 manifestant-e-s et 120 tracteurs qui convergent dans la ville, un repas collectif, des centaines de policiers, des taggs, un défilé improvisé vers le centre de la métropole, des feux d’artifices …
D’ici le 25 janvier, jour du délibéré du procès des expulsions, maintenons la pression !
Un récit publié par La Poudrière de l’Ouest :
Retour sur la manifestation de samedi :
Le froid était de sorti, les opposants aussi !
Nous étions entre 5000 et 7000, un cortège hétérogène et inter-générationnel, accompagné d’au moins 200 cyclistes et d’une soixantaine de tracteurs.
Vers 11h30 le cortège s’ébranle tandis que plusieurs tracteurs bloquent certaines routes aux alentours.
Les mégaphones font résonner des chants de lutte un peu partout que la foule s’amuse à reprendre.
Les flics sont nombreux, la BAC est de sortie, les consignes ont dû être strictes ce matin.
Le convoi se déplace à travers les quartiers périphériques rennais, un choix de parcours déçevant qui reflète la réticence des grosses orga’ anti-aéroport qui ne souhaitent pas bousculer la bourgeoisie du centre ville.
Midi trente : Arrivés devant la mairie de quartier, les barnums sont installés, une cantine se met en place, ainsi qu’une sono et une buvette.
L’ambiance est festive, joyeuse, on discute, on danse, on peint..
Vers 15h50, les tracteurs commencent à dégager la place pour partir, un agriculteur au mégaphone informe qu’il y a eu des négociations pour que les flics les laissent passer.
Les manifestants marchent à côté des tracteurs et passent à quelques centimètres de nombreux flics sur les flancs du cortège, l’ambiance est électrique, beaucoup sont déçus de la passivité des opposants dans les récentes mobilisations.
Vers 16h15, les choses s’accélèrent : une partie du cortège décide de foncer vers le centre ville, des fumigènes sont craqués, les slogans se durcissent.
Un jeu de chat et de la souris s’engage entre les manifestants et les flics, un peu dépassés.
La BAC essuie quelques feux d’artifices, un petit malin chipe le couvre-chef d’un CRS, une ou deux bouteilles bien lancées volent sur les véhicules de police..
À 17h le cortège se disperse dans le centre ville, disparaissant dans la foule du samedi soir.
La lutte continue !