Alors qu’un mouvement est en train de naître contre le plan du gouvernement contre les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s, la police nantaise s’est encore illustrée par sa férocité, ce mardi 6 février.
Après une assemblée Générale réunissant 300 personnes, une manifestation a démarré autour de 13H30, pour faire le tour du campus avant de partir en défilé. Au fil des passages en amphi, la foule a grossi, jusqu’à atteindre un millier de participant-e-s. Mais très vite, le cortège s’est heurté à un dispositif massif de centaines de CRS, Compagnies d’intervention et autres BAC, appuyés par un hélicoptère, dès qu’il a essayé de mettre un pied en dehors de l’université, pour aller se faire entendre en ville. Dans la fac de sciences, les forces de l’ordre ont volé la banderole, matraqué et gazé les premiers rangs, avant de tirer deux grenades sur le rassemblement, pourtant particulièrement inoffensif. La police est donc intervenue sur la fac, ce qui est une provocation inédite, et illégale – les campus ne peuvent être investis par les forces de l’ordre sans autorisation du président de l’université. Les étudiant-e-s ont du se replier dans l’université.
Du reste, la concentration policière à Nantes est telle que la marge de manœuvre du mouvement social semble se réduire de plus en plus drastiquement localement. Chers lecteurs et lectrices, profitez en pour zbeuler dans vos villes respectives tant que c’est encore possible.
Malgré cette répression de plus en plus insupportable, une ambiance déterminée s’est emparée des participants. Une énergie printanière ?
Un blocus de la fac a été voté pour jeudi 8 février, suivi d’une nouvelle manifestation. A suivre !
Pour plus d’infos sur le mouvement : suivez la page Université de Nantes en lutte
[Merci à highdude.fr pour ses photos]