Jeudi 5 juillet, 18h. Une marche blanche est organisée en hommage à Aboubakar, tué deux jours plus tôt par un CRS. Devant les lieux du drame, des centaines de personnes sont réunies. Les médias sont très nombreux. La marche s’élance, presque sans un bruit. Puis, alors que le cortège fait le tour du quartier, entre les carcasses de voitures, les premiers rangs du défilé tapent dans leur mains en rythme, rapidement suivis par de très nombreux et nombreuses participantes. C’est impressionnant. Des cris s’élèvent en arrivant devant le mur défoncé de la rue des Plantes : «Justice pour Abou !», «Justice !».
Un organisateur appelle à une minute de silence. Pendant que la foule se recueille, on n’entend que les sanglots bouleversants des proches du défunt. Puis, peu à peu, les gens se dispersent dans le calme, respectant les vœux de la famille endeuillée. Il y avait beaucoup de monde au Breil ce jeudi de juillet, contre les violences de la police.
Plus tard dans la nuit, des flammes embraseront encore les rues de plusieurs quartiers de la ville.
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