Pour faire plier le pouvoir : frapper l’économie


Le pouvoir est logistique : bloquons tout !


Les différents mouvements de lutte qui se sont soulevés au printemps 2018 n’ont pas réussi à faire reculer Macron, malgré la série d’attaques sans précédent contre la jeunesse et les travailleurs organisée depuis des mois. Il en faudra plus pour faire plier le gouvernement en place, en pleine fuite en avant mafieuse et autoritaire.

Mais depuis le début de l’été, alors que les colères sont temporairement retombées, les éditorialistes et les politiciens viennent pleurer dans les médias sur les coûts infligés par les grèves et les révoltes.

Par exemple, la grève des cheminots aura fait perdre 790 millions d’euros aux patrons de la SNCF, celle chez Air France 335 millions d’euros. De jolis scores. Le coût des occupations des universités est évalué à « au moins 7 millions d’euros ». Les prévisions de croissance du gouvernement ont même été du être revues à la baisse à cause des grèves, pleure un ministre dans les journaux. Et ce décompte ne comprend ni les dégâts causés lors des manifestations, ni des millions d’euros dépensés en maintien de l’ordre.

Qu’y a-t-il derrière ce bilan comptable ? Des effets d’annonce ? Des exagérations ? De la propagande gouvernementale ? Peut-être un peu de tout ça.

Il n’en reste pas moins que ces luttes ont eu un impact réel. Et même si le gouvernement n’a pas plié, il a été atteint. Les révoltes du printemps ont frappé fort au seul endroit qui importe : l’économie. Des pertes financières trop importantes ont toujours fait reculer les riches. C’est au porte monnaie de l’État et des patrons qu’il faut s’attaquer pour gagner.

Le pouvoir est logistique : bloquons tout.


Sources :

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