Le fascisme qui vient


L’extrême droite triomphe au Brésil. Jair Bolsonaro, candidat raciste, sexiste, nostalgique de la dictature, sera le nouveau chef d’État de la première puissance d’Amérique latine.


L’ancien militaire avait notamment déclaré : «l’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer». Ou encore, il y a quelques jours, qu’il allait « accélérer le grand nettoyage du pays des marginaux rouges, des hors-la-loi ». Les partisans de Bolsonaro ont arraché les hommages à Marielle Franco, femme politique noire et militante des droits de l’homme assassinée en mars dernier. Ils ont aussi agressé sa famille. Les crimes politiques se multiplient contre les opposants. La police a envahi plusieurs universités mobilisées contre l’extrême droite. Cette nuit, les forces de l’ordre tirent des balles en caoutchouc sur des manifestants à Sao Paulo, alors que des dizaines de milliers d’électeurs d’extrême droite fêtent leur victoire dans les rues.

Le triomphe de Bolsonaro intervient sur les décombres des gouvernements de gauche corrompus qui règnent depuis plus de 10 ans au Brésil, sur fond de crises politiques, de militarisation et d’inégalités galopantes.

Dans le monde entier, la brutalisation de la vie politique s’accélère. Aux Philippines, Rodrigo Duterte gouverne avec un programme sécuritaire sanguinaire. En Italie, les héritiers de Mussolini sont au pouvoir. Poutine en Russie, Trump aux USA, Orban en Hongrie, Erdogan en Turquie. Le fond de l’air est brun. Les nuages noirs des nationalismes portent la guerre de tous contre tous.

Et en France ? Un gouvernement mafieux, en roue libre, laisse l’extrême droite multiplier les violences, écrase les contestations par la force, et saccage méthodiquement ce qui reste d’acquis sociaux. La voie royale pour le fascisme.

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