1er décembre à Paris : 10.000 grenades tirées – Record absolu


Face à l’immense vague de colère populaire qui s’empare du pays depuis plus de deux semaines, le gouvernement s’enferme dans une fuite en avant répressive. La police attaque implacablement les manifestations. La violence d’État atteint son apogée. Quelques chiffres :


Le 1er décembre pas moins de 10.000 grenades ont été tirées sur la foule en une seule journée dans la ville de Paris. Il faut ajouter à ce déluge lacrymogène l’envoi de 1200 balles en caoutchouc, parfois tirées au niveau de la tête, provoquant de très graves blessures. 339 grenades explosives, contenant de la TNT et potentiellement mortelles, ont aussi été envoyées sur les manifestants. Un CRS témoigne dans la presse : «ma compagnie a tiré à elle seule plus de 1000 grenades lacrymogènes. Nous avons aussi tiré une cinquantaine de grenades assourdissantes et 270 coups de flash-ball.»

Ce sont les chiffres d’une guerre. D’ailleurs, la brigade de recherche et d’intervention (BRI), qui s’occupe du terrorisme et des prises d’otages, a été envoyée contre les manifestants parisiens.

Auparavant, le record de tirs de grenades contre des civils en France avait été atteint lors de l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes au printemps dernier. Il est aujourd’hui largement battu. À l’époque, 13.000 grenades avaient été tirées en une semaine. Samedi 1er décembre, c’est un nombre équivalent en quelques heures seulement !

Mais ce bilan est incomplet, puisqu’il ne tient compte que de la seule capitale. Des centaines d’autres munitions ont été envoyées à Toulouse, Tours, Dijon ou Nantes. Faire un décompte précis des blessures causées par ces armes est impossible. Un manifestant a eu la main arrachée par une grenade à Tours. Un autre à Bordeaux. Plusieurs personnes ont été gravement touchés au niveau des yeux par des tirs policiers à Paris. De nombreuses photos de blessures terrifiantes circulent sur les réseaux sociaux.

Sur le plan judiciaire, le pouvoir bat aussi des records d’autoritarisme, avec plus de 400 interpellations à Paris et un nombre record de comparutions immédiates. «Jamais le parquet de Paris n’a eu à gérer un nombre aussi important de gardes à vue» raconte un magistrat.

Dimanche 2 décembre, le porte-parole du gouvernement déclarait : «nous ne changerons pas de cap. Parce que le cap est le bon». Sourd à la révolte, déployant une violence inouïe, ce régime rend de plus en plus inéluctable l’hypothèse d’une insurrection.


Sources :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/manifestations-des-gilets-jaunes-pres-de-10000-grenades-lancees-a-paris-02-12-2018-7958952.php

https://www.liberation.fr/france/2018/12/02/paris-emeutes-inedites-depuis-68_1695615

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