En une seule journée, ce mardi 18 décembre, le gouvernement a multiplié les provocations :
- Évacuation par la force de nombreux ronds points, en déployant des policiers et des tractopelles pour détruire les cabanes construites au bord des routes. Comme sur la ZAD, le gouvernement détruit tout ce qui pourrait servir à occuper un lieu dans la durée. Il faut aussi faire disparaître visuellement le mouvement de contestation. Ces destructions devraient continuer dans les prochains jours.
- Remise en cause des minuscules miettes concédées par le gouvernement après des semaines de lutte. Le premier ministre est revenu sur diverses promesses qu’il avait faite. Ce revirement s’ajoute à l’enfumage autour de l’augmentation du SMIC, qui n’est en réalité qu’une prime qui ne concernera qu’une minorité de ménages. Le gouvernement n’a aucune parole.
- Une prime, réelle et importante, celle-là, offerte aux forces de l’ordre. Alors qu’il a fallu des semaines de combat pour arracher de maigres concessions pour les plus pauvres, le gouvernement offre une nouvelle prime de 300 euros pour les policiers qui ont arrêté des milliers de personnes, frappé et mutilé les manifestants, humilié les lycéens ces dernières semaines. Visiblement, il y a toujours de l’argent pour la répression.
- Au même moment, à Biarritz, une manifestation était très sévèrement réprimée à coup de grenades et de balles en caoutchouc. Une jeune femme a reçu un tir en plein visage. On ne compte plus les personnes touchées à la tête par les munitions de la police. Des tirs, rappelons-le, potentiellement mortels et formellement interdits. Au moins 7 personnes ont perdu un œil dans les manifs depuis la 24 novembre. Beaucoup d’autres ont été défigurées.