Les injustices les plus insoutenables s’accumulent. Un exemple à Toulouse :

C’est l’histoire de Gérald, 32 ans, qui manifeste pour la première fois le 19 janvier. Après avoir constaté les violences gravissimes commises par la police dans sa ville, il amène un simple laser dans la manif. Il le pointe en direction des policiers qui tirent au Flash-Ball. Pour les éblouir. « J’avais vu sur les réseaux sociaux que les policiers tiraient gratuitement sur les manifestants avec leurs flash-balls », il explique. Et puis, il vise l’hélicoptère, qui survole la ville pour surveiller et ficher les manifestants. Un hélico, c’est cher, inutile et énervant.
Photographié, suivi, filmé par une caméra thermique, Gérald est arrêté. Il est enfermé, et jugé en comparution immédiate. A l’audience, les gendarmes qui étaient dans l’hélicoptère le chargent au maximum. Ils prétendent qu’un simple laser aurait pu faire crasher leur hélicoptère. S’ils disent vrai, il y a de très gros soucis à se faire pour la sécurité des millions d’habitants des villes survolées par des engins aussi fragiles toutes les semaine. S’ils mentent, c’est pour le plaisir d’accabler un manifestant. D’ailleurs, ils réclament beaucoup d’argent, pour « préjudice moral ».
Dans tous les cas, Gérald n’a commis aucune violence. On l’accuse, sur la foi de témoignages policiers, d’avoir potentiellement fait courir un risque qui ne s’est pas concrétisé. Mais une justice exceptionnelle s’acharne sur cet homme, qui a pourtant un casier vierge. Il se retrouve condamné à deux ans et demi de prison, dont une année ferme. Il part directement derrière les barreau. Pour l’exemple. Pour faire peur à tous les autres. Pour un faisceau de lumière en direction du ciel.
Des lasers, nous en voyons parfois dans les manifestations. Certains policiers les mettent sur le canon de leurs armes, pour être surs de toucher leurs cibles. Souvent, ces policiers, comme leurs collègues, visent la tête avec leur arme à feu. Les balles en caoutchouc explosent un œil, une mâchoire, un nez, un crane. Elles mutilent à vie. 18 manifestants ont perdu un œil depuis un mois et demi à cause de leurs tirs. Des vie brisées.
Contrairement à Gérald, les policiers qui visent la tête avec leurs armes, et causent des blessures gravissimes, ne sont pas inquiétés. C’est l’impunité totale. Mieux, ils ont, comme tous leurs collègues, reçu une grosse prime du gouvernement.
Libérez Gérald et les autres !
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