«Surf Park» : Un projet inutile et destructeur aux portes de Nantes


Agressions et répression pour imposer un projet d’étang artificiel produisant des fausses vagues, à 10 kilomètres de l’océan


Le projet « Surf Park »

Samedi 20 juillet. Saint-Père en Retz, à quelques dizaines de kilomètres de Nantes. Dans un champ, un festival est organisé contre un projet inutile, destructeur et polluant. Chapiteaux, musique, repas, soleil et bonne ambiance. Mais une trentaine d’individus armés débarquent, décidés à attaquer l’événement. Ce sont des agriculteurs de la FNSEA et des militants d’extrême droite.

Leurs tracteurs sont bourrés de lisier destiné à dévaster le champ. Le groupe est armé de marteaux, piquets et d’autres objets contondants. La gendarmerie est présente. Le maire aussi. Les autorités se rangent du côté des agresseurs : les forces de l’ordre obligent les organisateurs du festival à plier bagage et menacent plusieurs personnes. L’une d’elle est même convoquée au commissariat pour «violence». Le monde à l’envers.

Que se passe-t-il à Saint-Père en Retz, aux portes de Nantes ? Un projet aberrant. Une société privée veut créer ce qu’elle appelle un «surf park». C’est-à-dire un bassin artificiel qui formera des fausses vagues pour les surfeurs. Le tout à seulement 10 kilomètres de l’océan, où se trouvent déjà des plages idéales pour le surf. Le projet, estimé à 15 millions d’euros, détruira 8 hectares de terres agricoles.

Le projet est hautement polluant : un kilowattheure, en moyenne, uniquement pour une vague de 20 secondes. Une attraction réservée aux riches, qui coûtera au moins 40 euros par heure de surf artificiel. Alors qu’on n’a jamais autant parlé de catastrophe écologique, il s’agit donc de produire au milieu des champs une fausse parcelle d’océan qui consommera des quantités astronomiques d’eau – des millions de litres – et d’énergie, pour des intérêts privés. Le tout à deux pas de la mer. Plus le désastre avance, plus les projets des aménageurs sont absurdes.

Ces derniers mois, un collectif se mobilise contre ce «surf park». Baptisé «Terres communes», le groupe entend protéger le bien commun, dans un département dont l’histoire est marquée par les luttes paysannes et les combats pour l’environnement. Le festival de samedi dernier devait justement permettre aux opposants de se rencontrer, d’échanger, de s’organiser. L’action conjointe de milices et des autorités les en a empêché. Mais «Terre commune» ne compte pas céder aux intimidations.

Une manifestation est prévue ce samedi 27 Juillet «contre la vague de haine et de violence qui a déferlé sur Saint-Père en Retz». Elle aura lieu à 14h30, devant la mairie de Saint-Père en Retz, à 40 kilomètres de Nantes.


Le site des opposants : http://terres-communes.zici.fr/

Une vidéo sur la mobilisation : https://www.facebook.com/terrescommunesretz/videos/2326794620982184/?v=232679462098218

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