Révélation dans le Canard Enchaîné ce mercredi : l’annulation des actions prévues lors du contre-sommet du G7 était un «deal» passé avec le ministère de l’intérieur
Les «dirigeants Basques» et les organisations «citoyennes» ont saboté la mobilisation, en travaillant avec des autorités. Autorités qui se sont illustrées par leur répression extrême contre toutes les contestations ces derniers mois. Le fiasco de ce «contre G7» doit servir de leçon pour nourrir les luttes futures :
1 – La négociation ne protège pas de la répression
Négocier gentiment avec les autorité est une impasse. L’organisation du contre sommet avec le ministère de l’Intérieur n’a pas empêché la répression. Au contraire. Le gouvernement avait fait le choix de l’affrontement dès le début. Malgré les négociations, toute la région a été mise en état de siège, avec des arrestations préventives et même l’attaque du camping des opposants avant le début du G7.
2 – Appeler au calme dans une situation d’injustice, c’est se ranger dans le camp de l’injustice
Comme le disait un militant basque : «ce qu’ils appellent paix, c’est l’absence de réponse à la violence structurelle». L’appel au «pacifisme» dans une situation d’oppression mène à des situations incroyables, comme ces organisateurs qui ont préféré protéger les banques, mais n’ont pas montré de soutien envers les manifestants arrêtés et mis en prison un peu plus tôt.
3 – D’autres solutions existent
Le contre-sommet, co-organisé par les autorités, a été écrasé. Quasiment invisible médiatiquement, maintenu à des dizaines de kilomètres du sommet, écrasé par la police, inoffensif pour les puissants. C’est une démonstration de faiblesse qui fait du mal à la veille de la rentrée sociale. C’est l’impasse des vieilles formes de mobilisations.
Le mouvement des Gilets Jaunes a montré d’autres solutions : refus des négociations, adaptation, occupations de la rue régulières, blocages, résistances à la répression, ciblage des lieux de pouvoir. Tout l’opposé des stratégies perdantes observées le week-end dernier.
Sous quelles formes auront lieu les prochains mouvements ? Institutionnelles et parfaitement contrôlées, ou vivantes, inventives, joyeuses et révoltées ?