Aujourd’hui, la presse nantaise évoque des « dégradations » sur le consulat de Grèce à Nantes : « les vitres du bâtiment, ont été brisées à coups de marteau et la façade taguée. Le tag évoque Exarcheia, un quartier populaire d’Athènes, considéré comme le foyer de l’anarchisme en Grèce.» L’inscription demande en effet l’arrêt de «Loi et Ordre» : le nom de l’opération de répression en cours.
Un texte publié sur la plateforme indépendante Indymedia revendique l’action en solidarité avec le quartier d’Athènes. Extraits :
«Ceci est un acte non violent. Ses détracteurs le désigneront comme violent, comme le font toujours les dominants qui aiment à être seuls maîtres du degré de violence. Tandis que [l’opération] « Loi et ordre », transférant des exilées vivant libres vers des centres d’enfermement, avec la complicité des fascistes d’Aube Dorée, ne serait qu’une opération de rétablissement de l’ordre [..] Ceci n’était qu’une vitrine.
J’ai décidé d’éclater cette vitrine pour montrer qu’elle ne protège pas une entité invulnérable. À défaut de me battre directement contre les forces voulant détruire ce qui se vit dans le quartier d’Exarcheia, je le fais de là où je suis, là où je peux atteindre l’une des extrémités d’une tentacule de ce gouvernement grec, en vue de le faire reculer par réflexe, par peur, par instinct de survie. Si on veut abolir le pouvoir, les formes de vie comme celles déployées à Exarcheia doivent être défendues par l’action directe. […] Et si ceci n’a pas suffi, alors je reviendrai. Ou alors, une autre reviendra. Parce que ceci n’était qu’un avertissement. »