Fête de la musique : le commissaire Chassaing a lancé l’attaque sans en avoir l’ordre


Un fonctionnaire connu pour sa violence et couvert par sa hiérarchie


Les révélations se succèdent à propos de la noyade de Steve lors d’une charge de la police, le 21 juin dernier à Nantes.

Il y a deux jours, un nouveau mensonge d’État éclatait au grand jour. Contrairement à ce qui avait été inventé auparavant, le téléphone de Steve émettait encore des signaux au moment de l’attaque. Jusqu’au moment où la police, par sa violence, a précipité 14 personnes dans la Loire. L’IGPN avait donc menti pour couvrir le gouvernement.

A présent, c’est le rapport de l’IGA, «l’Inspection Générale de l’Administration», l’équivalent de l’IGPN pour les hauts fonctionnaires qui doit être rendu public. Selon les premiers échos, le document met notamment en cause directement la responsabilité du commissaire Chassaing qui dirigeait sur place l’opération de maintien de l’ordre. «Les enquêteurs ont établi qu’il aurait décidé d’intervenir, alors même que la consigne inverse lui avait été donnée par sa hiérarchie. Ce point crucial n’était pas mentionné dans le rapport de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Il pourrait donc mettre en cause la sincérité des déclarations faites à l’IGPN», écrit le Journal du Dimanche. C’est donc un deuxième mensonge d’État en deux jours.

Mais il y a un problème. Ce commissaire était très apprécié par la hiérarchie, et fréquemment félicité, y compris dans la presse. Il avait même été décoré par Castaner au début de l’été. Depuis des années, il est envoyé en première ligne contre toutes les manifestations, et avait composé sa milice personnelle, avec des agents de la BAC dont la violence est connue dans toute la France.

Prétendre qu’il aurait agit en dehors des consignes est une diversion C’est précisément ce que la hiérarchie attend de la police : qu’elle agisse de façon autonome. Qu’elle frappe avant même qu’on le lui demande. C’est ce qui est observé chaque semaine contre les Gilets Jaunes. On ne demande pas tant aux policiers d’obéir aux ordres que réprimer les corps. C’est dans cette optique que le commissaire et ses hommes sont allé se défouler le soir de la fête de la musique, au bord de la Loire. En utilisant tout leur arsenal.

Pointer l’ultra-violence de ce commissaire est juste. Mais ne mettre en cause que lui serait un écran de fumée. C’est toute la chaîne de commandement, des agents qui ont tiré les grenades au ministre de l’intérieur, qui porte la responsabilité de cet assaut mortel contre des jeunes qui dansaient.


Source : https://www.lejdd.fr/Societe/info-jdd-affaire-steve-un-nouveau-rapport-qui-sannonce-explosif-3919310

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