Mouvement social contre la hausse du prix des transports publics. L’État d’urgence déclaré.
La révolte embrase les rues du monde entier.
Au Chili, l’augmentation brutale des prix des transports publics a provoqué la colère de la jeunesse. Fraudes massives dans le métro, mouvements de rue spontanés, défilés, barricades, concerts de casseroles … Presque toutes les stations de métro de la capitale chilienne ont été touchées, avec le sabotage des bornes de tickets et des tourniquets.
Hier, Santiago était en flamme. La tour de l’entreprise ENEL, responsable de grandes pollutions au sud du Chili, a été entièrement incendiée. Une succursale de la Banque du Chili, ainsi que de nombreux bus et bâtiments sont aussi partis en fumée. Des dégâts qui font passer les émeutes de Gilets Jaunes pour des parties de scrabble.
Le gouvernement a décrété l’État d’urgence, et confié le maintien de l’ordre à l’armée.
Une manifestante a reçu un tir à balle réelle dans la jambe. Des blindés ont été positionnés dans les rues. Des images qui rappellent aux Chiliens la sombre période de dictature militaire. L’ensemble des lignes de métro de Santiago a été contraint de fermer tout le weekend.
133 personnes ont été arrêtées.
Le Chili rejoint la longue liste de pays où la colère sociale explose. En Équateur, en Irak ou en France, au Liban comme à Hong Kong ou en Catalogne, c’est une soif intarissable de justice, de liberté, et d’égalité qui s’exprime face aux gouvernements autoritaires.
Le monde est en flammes.