Loi raciste : Le Pen en rêvait, Macron l’a fait

1 – Une loi calquée sur l’extrême droite

C’est fait : une nouvelle loi sur l’immigration a été votée aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, par 90 voix contre 43, par En Marche et le Rassemblement National.

Le Pen n’osait pas en rêver, Macron l’a fait passer.

Cette loi prévoit :

  • La réduction de l’Aide Médicale d’État, c’est-à-dire rendre impossible l’accès aux soins des personnes arrivant sur le sol français pendant plusieurs mois. Cette loi n’est pas seulement raciste et stupide : elle est dangereuse. Les virus, microbes et autres maladies ne choisissent pas l’origine ni la couleur de peau. Empêcher une partie des personnes qui résident en France de se soigner met en danger la santé de toutes et tous. Une députée rappelle : «En 2012, l’Espagne avait restreint l’accès aux soins pour éviter un « tourisme sanitaire ». Résultat ? Une augmentation de la mortalité au sein de la population migrante de 15% !»
  • La mise en place de quotas de migrants selon les filières. Autrement dit, un tri d’êtres humains selon ce qui serait rentable pour l’économie. L’accueil, la protection, la souffrance importent peu. Les arrivants sont considérés comme des lignes sur un tableau Excel, des coûts et des bénéfices. Macron avait d’ailleurs provoqué un scandale dans les pays de l’Est en déclarant au magazine d’extrême droite Valeurs Actuelles : «je préfère avoir des gens qui viennent de Guinée ou de Côte d’Ivoire qui font ce travail (pour des secteurs comme le BTP et la restauration) que des filières bulgares ou ukrainiennes clandestines». Voilà la vision de Macron : tout doit être rentable, surtout les humains les plus précaires.

2 – Expulsion géante

Ce matin, une énorme opération policière a eu lien en plein Paris pour expulser 1600 exilés qui survivaient péniblement dans des bidonvilles insalubres. Les hommes, les femmes les enfants entassés dans des conditions terribles par un temps de plus en plus froid ont été délogés.

Le préfet Lallement a promis qu’il ne tolérerait aucune «réoccupation». À une journaliste demandant «où iront les gens ?», il s’est contenté de répondre : «une autre question ?».

3 – Dès le début du mandat

En avril 2018, déjà, la majorité Macroniste votait, main dans la main avec l’extrême droite la «Loi Asile et immigration». Selon des historiens, c’était la loi la plus dure depuis la Libération en terme d’accueil. Elle a provoqué :

  • L’allongement de la durée en camp de rétention jusqu’à 90 jours y compris pour les familles accompagnées d’enfants mineurs
  • Le fichage des mineurs isolés
  • L’accélération des expulsions et la possibilité pour les préfets d’ignorer les avis médicaux
  • L’augmentation des enfants dans les camps de rétention

Dès 2017, tout le monde se doutait que Macron allait être un président ultra-libéral et autoritaire, au service de la finance. Le seule argument de celles et ceux qui l’avaient élu était de «faire barrage à l’extrême droite». Maintenant au pouvoir, il applique ici et maintenant le programme de Le Pen.


État policier, mesures racistes, campagnes islamophobes, mépris, anéantissement des contre-pouvoirs, casse de l’éducationMacron est un accélérateur vers le fascisme. Réagissons !


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