Chargé de casser les retraites : il cumule son salaire et sa retraite


10.000 euros de salaire, 2000 euros de retraite : le «rapporteur» du gouvernement chargé de la «réforme des retraites» soigne ses propres privilèges


Vous connaissez Jean-Paul Delevoye ? Élu de droite, proche de Macron, il a été propulsé au gouvernement à la rentrée. Son rôle ? Saccager les retraites. Il a été embauché avec une mission de franc tireur. Envoyé en première ligne pour s’attaquer à un chantier crucial de Macron : dépouiller les travailleurs et travailleuses de leur droit à la retraite.

Delevoye est donc entré au gouvernement le 3 septembre.

Salaire : 10.135 euros mensuels

Cet argent est perçu sous son nouveau statut de «ministre délégué». Très confortable. Indécent même, dans un contexte où le nombre de pauvres augmente à toute vitesse, et que la jeunesse précarisée en est rendue à commettre des gestes désespérés.

Mais ce n’est pas tout. Jean-Paul Delevoye a choisi de cumuler sa retraite en plus de son salaire ! L’homme chargé de sabrer les retraites continue à toucher la sienne. Sa pension d’élu local, autour de 2000 euros par mois, s’additionne donc à son salaire.

Un scandale total. Avec plus de 12.000 euros par mois, l’ancien élu ne connaîtra jamais le sort des centaines de milliers de personnes âgées isolées et en difficulté financière, ni des millions de personnes qui subiront sa réforme immonde.

Par ailleurs, Jean-Paul Delevoye était auparavant président du Conseil économique, social et environnemental de 2010 à 2015. Un rapport sur son travail avait été commandé pour «évaluer l’état de l’institution» au terme de son mandat. Le dossier est accablant. Les salariés parlent d’un «climat délétère» marqué par la «désillusion», la «démotivation» et le «mépris des agent». L’un d’eux témoignait : «on a l’impression qu’il est juste venu pour se servir et pas pour servir cette assemblée». Ce rapport était tellement lamentable qu’il avait été dissimulé par son ami, Emmanuel Macron.

Voici la France de 2019. Des députés qui baissent les APL en votant l’augmentation de leurs propres indemnités de logement. Un président qui exige de se serrer la ceinture en faisant exploser le budget de l’Élysée. Un gouvernement qui fait des leçons de morale en embauchant des barbouzes violents. Un politicien chargé de sabrer les retraites qui cumule son salaire mirobolant et sa pension d’ancien élu.


Le cynisme et l’arrogance poussés jusqu’aux limites les plus extrêmes. Jusqu’à quand ?


Sources :

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux