Un tag «la précarité tue» inscrit sur un des murs
Il y a une dizaine de jours, un étudiant de 22 ans, en très grande précarité, s’immolait à Lyon. Son geste de désespoir faisait suite au refus par le CROUS de lui octroyer les bourses nécessaires à sa survie. Dans une lettre en forme de testament, il appelait les étudiants à lutter contre la précarité.
Alors que ce drame aurait du soulever une indignation nationale, et une mobilisation de toutes les forces sociales, les médias ont d’abord totalement occulté l’évènement, avant de diaboliser à outrance les premières actions menées par les étudiants et étudiantes solidaires de leur camarade, qui se trouve toujours entre la vie et la mort, gravement brûlé.
C’est donc dans ce contexte de censure, de diffamations médiatiques et de répression que des actions ont lieu sur tout le territoire. Par exemple, l’université de Bordeaux et bloquée ce matin, et une Assemblée Générale a eu lieu à la fac de Nantes.
A Caen, ville normande comptant une forte population étudiante, le bâtiment du CROUS a été « détruit dans un incendie qui s’est déclaré en pleine nuit » selon la presse. Il s’agit d’un bâtiment « dédié aux bureaux administratifs », la même fonction que celui devant lequel l’étudiant s’était immolé à Lyon, après qu’on lui ait refusé sa bourse.
Les flammes ont donc pris dans ce bâtiment, et un tag sans équivoque est apparu sur un mur : « la précarité tue ».
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.
Faites un don à Contre Attaque, chaque euro compte.