«J’ai reçu un coup de poing à l’arrière de la tête puis j’ai reçu un coup de matraque au visage, en plein dans la bouche. Ils m’ont laissé au sol, comme ça. J’aurais pu être mort, c’était la même chose».
C’était hier, pour la grève générale du 10 décembre à Lyon. Arthur, 23 ans, en route vers les Alpes en tant que barman pour la saison, croise le parcours de la manifestation, par hasard. Il va laisser ses dents sur les matraques de la police.
«Je suis sorti de chez mon ami et, une fois dans la rue, j’ai vu qu’il y avait une manifestation. Je n’étais pas au courant avant. J’y suis plutôt favorable car je ne suis pas d’accord avec les lois qui se préparent».
Par surprise, des policier l’attrapent et lui fracassent le visage.
«Tout s’est passé très vite, je n’arrive toujours pas à comprendre. Je me suis senti attraper par derrière, par la capuche. J’ai reçu un coup de poing à l’arrière de la tête puis j’ai reçu un coup de matraque au visage, en plein dans la bouche. Il m’a été donné comme un coup droit au tennis, de bas en haut. Le policier y est allé avec toute sa force».
Une fois qu’ils l’ont tabassé au sol et très gravement blessé le visage, les policiers l’abandonnent, en sang, par terre.
«Quand ils ont fini par arrêter, un autre CRS est venu me donner un coup de pied dans le genou en me disant ‘bien fait pour ta gueule’. […] Ils m’ont laissé au sol, comme ça. J’aurais pu être mort, c’était la même chose. Pour vous dire, je crois que c’est un SDF qui est venu m’aider à me relever. J’étais sonné».
Bilan : 7 dents cassées, dans l’impunité la plus totale.
La police française c’est ça. Une dizaine d’agents armés et cagoulés qui attrapent un homme au hasard pour lui exploser la tête, avant de repartir. L’histoire d’Arthur, c’est l’histoire de tout le monde. Vous pouvez détourner le regard, relativiser, pensez à autre chose, mais demain, c’est vous qui risquez d’être fracassé et abandonné par terre.
Arthur c’est vous. Réveillons nous.
Source : https://www.rue89lyon.fr/…/arthur-23-ans-je-me-suis-fait-c…/
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