Les cellules de garde à vue et les prisons surpeuplées sont des «clusters» de Coronavirus
Hier, vendredi 13 mars, des militants écologistes ont tenté de s’approcher de l’Élysée avec des portraits de Macron, dans le calme le plus total. Mais les forces de l’ordre ont montré les muscles contre ce crime de «lèse majesté» : 12 personnes arrêtées et jetées en Garde à Vue. Parmi les personnes interpellées, des dirigeants d’ATTAC et des «Amis de la Terre», la Gilet Jaune Priscilla Ludovsky et plusieurs écologistes.
Hier également, à Nantes, la police annonçait l’arrestation de deux manifestants, suite à une très longue enquête avec de très gros moyens, pour des dégradations remontant à… une manifestation du 16 novembre dernier ! Quand il s’agit de pourchasser des opposants, la police et la Justice ne lâchent jamais. Ces deux jeunes hommes de 18 ans ont donc été interpellés, placés en garde à vue, et devront subir un procès.
Dans les prisons de Nantes, le nombre de détenus s’élève à 1227 ce vendredi. Ils sont 468 au centre de détention et 715 à la maison d’arrêt – qui compte 600 places, en théorie. «Faute de place, on a mis une centaine de matelas au sol», a dit un surveillant à une journaliste. Une surpopulation insoutenable, inhumaine alors même que, officiellement, les rassemblements de plus de 100 personnes en milieu fermé sont interdits.
Ces trois exemples montrent que la pandémie et les mesures de confinement n’arrêtent pas la répression, qui continue de se déchaîner contre les luttes. Elle n’empêche pas non plus l’existence de prisons toujours plus remplies et insalubres, où des centaines, voire des milliers de détenues survivent dans une promiscuité indigne.