Il y a deux semaines, des policiers tabassaient un homme en le traitant de “bicot”.
Castaner a menti pour les couvrir.
La prouesse que nous a faite Castaner pour répondre des actes racistes et ultra violents de la police à l’Ile Saint Denis le 26 avril est assez grandiose… En même temps qu’il disait aux députés « jamais nous n’accepterons le racisme dans la police », il a justement tenté de dédouaner la police raciste en 3 temps :
➡️ En condamnant les propos « sale arabe, un bicot ça nage pas », mais pas un mot sur la torture dans le camion de police
➡️ En faisant passer la victime pour un coupable : cambrioleur. Ce qui est faux, comme l’a révélé Le Monde
➡️ En allouant un exploit de sauvetage qui n’a pas existé à un des policiers racistes
Castaner a peut-être flatté les bonnes consciences de l’anti-racisme folklorique des députés de l’Assemblée qui ont pu se rassurer de ses mensonges, il a en revanche laissé une carte blanche aux violences racistes, comme celles subies physiquement et moralement par Samir.
Qui dira plus tard au journaliste Taha Bouhafs : « Plus ils me frappaient, plus ils rigolaient ». Une policière lui écrasait même la tête au sol avec son pied pendant qu’il se faisait frapper.
L’histoire de Samir c’est celle d’un travailleur sans papier qui a pris peur de la police et a voulu fuir pour ne pas se faire contrôler.
Deux raisons à cela. 1/ Ne pas risquer d’aller en CRA et être expulsé de France. 2/ Les violences sur personnes sans papiers sont monnaie courante dans la police. Rappelons que cette semaine trois policiers ont été condamnés à de la prison pour avoir frappé et séquestré un réfugié afghan à Marseille. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
Tout le monde le sait, la police ne protège pas les plus fragiles, elle les terrorise. Parce que la police est structurellement violente et raciste envers les plus pauvres.
Bien que Samir ait reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français à la suite de ça, il va porter plainte avec son avocat Arié Alimi pour violences racistes en réunion par dépositaires de l’ordre public.
Sans la vidéo des témoins, Samir aurait tout simplement été broyé sans possibilité de justice et dans le silence le plus complet. C’est ce qui arrive très souvent.
Interview de Samir : https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/ils-m-ont-frappe-j-etais-comme-un-ballon-de-foot-le-temoignage-de-samir
Montage vidéo : Cerveaux non Disponibles