Un prédateur pédophile soutenu au sein de la mairie de Paris ?
Depuis les années 1970, Gabriel Matzneff, un grand bourgeois d’extrême droite, fait carrière en publiant des récits détaillés de ses «aventures» pédophiles avec des jeunes filles mineures en France et des petits garçons dans les pays du Tiers-Monde. C’est un pédocriminel assumé, dont tous les actes sont publiés.
Dans diverses émissions, l’écrivain s’est vanté de ses «conquêtes» devant une assemblée souriante. Une seule fois, sur un plateau en 1990, l’écrivaine québécoise Denise Bombardier l’a remis à sa place. Dans le même temps, il semble que Matzneff ait bénéficié de divers soutiens haut placés : dons, hébergement, appuis médiatiques. Non seulement il vivait dans l’impunité, mais il a bénéficié notamment d’un appartement «social» octroyé par la mairie dans un beau quartier parisien.
L’ancien Conseiller à la mairie de Paris, Christophe Girard, aurait financé un séjour à l’hôtel pour Matzneff dans les années 1980, lorsqu’il travaillait pour Yves Saint-Laurent. Le même Christophe Girard, alors qu’il était conseiller municipal, a déjeuné avec Matzneff dans des restaurants payés avec l’argent de la mairie.
À présent, ce conseiller a du démissionner. Il est néanmoins soutenu par le préfet Lallement et la maire de Paris, alors que les femmes qui dénoncent l’impunité et l’entre-soi sexiste sont vilipendées et dénoncées. Une véritable inversion.
La polémiste d’extrême droite Élisabeth Levy a même pu justifier tranquillement, sur un plateau télé, les actes pédocriminels de Gabriel Matzneff. Elle ajoute que «tout Paris était ami» avec lui. Derrière les agressions de l’écrivain, c’est tout un microcosme de gens puissants et médiatisés qui se croit au dessus des lois, et s’autorise à disposer du corps des plus faibles.