La Biélorussie est un pays d’Europe de l’Est dont on n’entend peu parler. Coincé entre l’Ukraine, la Russie et la Pologne, ce pays de 10 millions d’habitants est dirigé depuis 1994 par un chef d’État autoritaire nommé Loukachenko.
Pur produit des dictatures de l’Est, cet autocrate a notamment déclaré qu’Hitler «n’avait pas que des mauvais côtés». Militariste et violent, Loukachenko a aussi tenu des propos homophobes et antisémites.
Sous son règne, les disparitions, assassinats politique et la répression des contestations perdurent depuis près de 30 ans.
Depuis quelques jours, une marée populaire est dans la rue contre le Régime, et reprend la célèbre chanson espagnole antifasciste « L’Estaca » comme hymne.
À la tête de l’opposition, plusieurs femmes présentent une liste contre Loukachenko. Quel que soit le résultat du prochain simulacre de scrutin, la chute d’un autocrate indeboulonnable ne peut que réjouir. Des dizaines de milliers de personnes se rassemblent. Une mobilisation qui passe presque inaperçu en France, alors que la «dernière dictature d’Europe» vacille.