Samedi 12 décembre, le Préfet de Nantes avait interdit toute manifestation dans le centre-ville, et les organisations officielles n’ont pas osé appeler à se mobiliser contre la «loi de sécurité globale» et les attaques inouïes du gouvernement contre les libertés. Dommage.
Mais il y avait un rendez-vous pour défendre l’hôpital public, et contre le projet de transfert du CHU existant sur l’île de Nantes. La destruction de l’actuel CHU et sa reconstruction en zone inondable sur l’île coûterait plus d’un milliard d’euros. Mais en plus, cette opération diminuerait le nombre de lits d’hôpitaux à Nantes, qui en manque déjà cruellement. Un projet hors de prix, inutile et absurde, dont les décideurs ont le secret.
Dans cette après-midi ensoleillée, environ 500 personnes dont plusieurs élus mais aussi des soignants ont marché d’Hôtel Dieu jusqu’à l’agence Régionale de Santé au sud de la Loire. Une manifestation extrêmement calme, mais encadrée par un énorme dispositif policier : quasiment autant de CRS que de manifestants ! Une véritable nasse mobile, et un défilé d’une trentaine de fourgons de police qui talonnaient la manif. Cette courte marche hors du centre-ville et totalement encagée, pendant qu’une frénésie consumériste s’emparait des magasins du centre, suffira-t-elle à empêcher le projet ?
À suivre !
Plus d’infos : STOP au transfert du CHU de Nantes