Deux informations qui entrent en résonance
DIVIDENDES ET PLANS SOCIAUX
«Les grandes entreprises qui demandent l’aide de l’État, ne peuvent pas, ne doivent pas verser de dividendes […] Nous veillerons à ce que ce soit respecté», avait décrété lors du premier confinement, le Ministre de l’économie, qui engageait des dizaines de milliards d’euros pour «aider» les entreprises pendant la crise sanitaire.
Gros mensonge, un de plus.
L’entreprise Verallia a maintenu le versement de ses dividendes – des profits versés aux actionnaires – en 2020, «au regard de sa bonne performance dans le monde», et malgré des licenciements.
Carrefour décidait en mai de maintenir le versement de dividendes, avant de placer quasiment tous ses salariés au chômage partiel.
Capgemini a aussi eu recours au chômage partiel, alors que le groupe de services informatiques a maintenu le versement de son dividende.
Danone avait intégralement maintenu le versement de son dividende en juillet avant d’annoncer un plan massif de suppression d’emplois.
Selon les estimations d’un cabinet d’analyse financière, le montant total des dividendes versées en 2020 par les 97 plus grandes entreprises cotées françaises s’est finalement élevé à 31 milliards d’euros malgré les plans sociaux et les recours aux aides publiques. L’an prochain, le montant total des versements devrait être proche de 53 milliards.
Concrètement, les grandes entreprises sont aidées par l’argent public pour licencier et verser des bonus à des parasites !
JEUNESSE EN CRISE SOCIALE
Une enquête a été réalisée auprès des jeunes de 18 à 24 ans pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et du confinement. C’est sur l’alimentaire que la privation est la plus forte :
Un jeune sur deux (48%) confie avoir réduit ses dépenses alimentaires ou dû sauter un repas au cours des six derniers mois. Certains parents ont aidé leurs enfants mais ils sont aussi touchés par la crise et n’ont plus les moyens de le faire. Une grande partie de cette classe d’age est contrainte de se restreindre, de puiser dans leurs réserves, ou de se faire prêter de l’argent pour boucler les fins de mois.
Un quart des jeunes avouent rencontrer des difficultés pour régler les factures d’électricité ou de gaz (26%), de communication (26%) ou pour payer le loyer (25%).
Un tiers des personnes interrogées (36%) a renoncé ou retardé des soins de santé pour des raisons financières. La moitié ont retardé leurs projets personnels et professionnels, et 6 sur 10 parlent d’une période de grande angoisse et d’isolement.
En d’autres termes, la «crise» – ce mot répété encore et encore, qu’elle soit sanitaire ou économique – n’existe pas dans la réalité.
Pendant qu’une minorité continue de s’empiffrer et d’accumuler des richesses inimaginable, même en période de pandémie, et avec l’aide de l’argent public, des millions de personnes jeunes, précaires, isolées, sont frappées de plein fouet par la misère, et n’arrivent plus à assurer leurs besoins vitaux.