Depuis plusieurs mois, l’Inde est secouée par une contestation sociale massive : un mouvement paysan contre une réforme du gouvernement d’extrême droite au pouvoir, qui veut privatiser le marché agricole. L’agriculture est une question cruciale dans le deuxième pays le plus peuplé du monde et la privatisation d’un secteur aussi vital serait un désastre.
La contestation monte d’un cran ce 26 janvier, jour de la fête nationale indienne. Des dizaines de milliers de manifestants, sans doute même plus, encerclent la capitale, Delhi. Des milliers de tracteurs sont entrés dans la ville, alors qu’ils étaient bloqués par la police aux portes de la mégapole.
Les paysans doivent suivre trois parcours distincts, totalisant environ 100 kilomètres. Des affrontements très sérieux ont éclaté : bagarres à coups de bâtons, police mise en déroute, charge avec des tracteurs, chevaux et engins de chantiers pour enfoncer les barrages. Images impressionnantes. Le gouvernement indien, autoritaire, libéral et nationaliste, est en grave difficulté.
