Nîmes, Dijon, Strasbourg, Nice, Lyon, Bordeaux, Rennes… Ce week-end, des rassemblement homophobes de «La Manif pour Tous» étaient organisés dans de nombreuses villes et, à chaque fois, des groupes néo-fascistes, identitaires et nazis se sont montrés, ont mené des actions violentes, en toute impunité. Voilà où nous en sommes :
Dijon
Alors que quelques contre-manifestants se réunissaient pour faire face à la «Manif pour tous», une quinzaine de fascistes ont attaqué les personnes rassemblées à 13H dimanche. Une vidéo montre l’agression, les attaquants hurlent «cette ville est aux français, dégagez bande de bâtards». Plusieurs personnes ont été frappées au sol, au moins une personne a reçu 2 jours d’ITT. Nos camarades du média Dijon DTR expliquent que les forces de l’ordre, postées à proximité de la place, ont laissé faire. Et que plus tard, les mêmes policiers ont gazé le rassemblement LGBT et féministe ! En fin de manif, la même bande fasciste a de nouveau tenté d’agresser plusieurs personnes.
Angers
L’extrême droite était bien présente en marge de la «Manif pour tous». Une vingtaine de néo-nazis sont sortis avec des armes de leur local, l’Alvarium, au cœur de la ville. Des projectiles ont été lancés par les fascistes, et la police a généreusement gazé les antifascistes. Il y a trois semaines, deux lesbiennes étaient agressées par des homophobes. Un acte d’extrême droite parmi d’autres dans cette ville.
Rennes
Une trentaine de militants pétainistes de l’Action Française avaient fait le déplacement pour la Manif pour tous, et ont pris la pose pour les réseaux sociaux. Ils ont été empêchés de nuire par la forte mobilisation antifasciste, et sont restés derrière les cordons policiers.
Nice
Un groupe néo-nazi baptisé «Zoulou Nice» a revendiqué l’attaque de militants antifascistes à qui ils ont arraché des drapeaux.
Nîmes
Une vidéo montre une bande de néo-nazis charger en direction d’un groupe d’opposants en criant «Europe, jeunesse, révolution».
Lyon
Dans cette capitale de l’extrême droite, un cortège néo-nazi extrêmement violent a attaqué un groupe de manifestant.e.s LGBT et féministes, avec des coups de ceinture, de bâtons et de tournevis, et volé des drapeaux arc en ciel. Une étudiante témoignaient : «Certains étaient armés de bâtons. J’ai même vu des armes blanches…»
D’autres «mobilisations» fascistes ont eu lieu ailleurs.
Tout cela est revendiqué publiquement sur un groupe d’extrême droite en ligne, qui commémorait notamment ce 30 janvier l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933, ou publiait la version française d’un hymne de la SS. Encouragés par le climat politique, protégés par la police, des groupes néo-nazis s’entraînent, s’arment, frappent dans tout le pays. Les médias si racoleurs pour une vitrine cassée n’en parlent pas. Nous connaissons un phénomène de «brutalisation» de la société qui rappelle l’entre-deux guerres. Il n’y a rien à attendre des autorités, organisons-nous.