
Saint Gildas des Bois, la commune se trouve au nord ouest de la Loire-Atlantique, près de Saint-Nazaire. Un nouveau projet hautement toxique menace la santé des habitant.e.s et l’équilibre environnemental de la région. C’est une «ferme-usine», un entrepôt transformé en porcherie gigantesque, où seraient entassés des milliers d’animaux dans des conditions ignobles.
Cette ferme-usine va provoquer l’épandage massif de plusieurs tonnes de lisier et de fumier, sur l’équivalent de 560 terrains de foot. Et par extension, polluer les cours d’eau du département. La commune se situe près du Parc Régional de Brière, des marais salants de Guérande, et de nombreux cours d’eau. Tout le monde connaît désormais les conséquences de l’élevage industriel de porcs en Bretagne : une explosion de la pollution au nitrate et au phosphate, et des algues vertes toxiques sur les côtes et dans l’eau douce. Toxiques pour les hommes, les animaux, l’environnement… Les autorités ont-elle pensé que la bourgeoisie qui vit à La Baule pourrait aussi subir ces marées vertes sur ses plages privilégiées et touristiques ?
Comme dans tout délire productiviste, on tente de maquiller les conséquences plutôt que de traiter les causes. Pour masquer la puanteur du lisier, un produit chimique «déodorant», le D-ODORFAC, serait ajouté. Sauf que ce produit serait lui aussi dangereux, avec des composants allergisants, dont l’un est interdit aux Etats-Unis et toxique pour la santé, notamment chez les femmes enceinte.
Et sur le plan sanitaire ? Chacun sait, depuis la pandémie de Coronavirus, que l’élevage intensif est un risque majeur pour la santé mondiale. Les aberrations que sont les « fermes-usines » et autres concentrations massives d’animaux enfermés sont responsables de maladies, de mutations de virus, de résistances bactériennes… Et évidemment, ces épidémies animales franchissent parfois la barrière inter-espèces, et atteignent l’être humain. Ce type de projets provoque un déséquilibre de tout l’écosystème, lié à plusieurs pandémies récentes, H1N1, SRAS, Mers-CoV, H5N1, H7N9.. Depuis 50 ans ce sont plus 350 nouveaux virus qui sont apparus.
Pour finir, ce type d’installations concentrationnaires, qui se multiplient dans le monde, rendent encore plus terribles les conditions de survie des animaux d’élevage. Une négation totale du bien être animal, des êtres vivants traités en objets, considérés comme des machines à viande, pour faire de l’argent.
Pour toutes ces raisons, un collectif d’habitant-es se mobilise contre le projet. Une pétition est en ligne ici.
Et une manifestation aura lieu samedi prochain, 27 février à 14h devant la Mairie de Saint Gildas. Le top départ d’une nouvelle lutte de territoire dans le département, décidément en proie à une offensive massive de projets toxiques.
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