Séparatisme des élites

Nicolas Sarkozy, ancien président de droite extrême vient d’être condamné pour corruption. Des faits «d’une particulière gravité», selon les mots mêmes d’un procureur pourtant habitué à protéger les riches et les puissants. Symboliquement, cette peine démontre que les voyous sont en costard. Et les limites de l’obscénité ont été franchies par Gérald Darmanin.

Le ministre de l’Intérieur, donc l’homme en charge de la lutte anti-corruption en France, s’est empressé d’apporter publiquement, à la télévision, son soutien «amical» à l’ancien président condamné. Ce n’est pas un soutien discret, ni même un message privé interpersonnel. Non, c’est un appui assumé, revendiqué, à un repris de justice de la part d’un ministre accusé de viol.

Lorsque le clan Balkany est condamné, il est invité sur toutes les chaînes de télévision pour se défendre. Quand Sarkozy est condamné, lui et ses avocats sont invités par tous les médias pour se défendre. Idem pour Benalla, et bien d’autres crapules. Des Gilets Jaunes arrêtés pour avoir simplement demandé de la dignité ont été envoyés derrière les barreaux sans pouvoir s’exprimer, et en subissant des diffamations incessantes par les médias. Pareil pour des milliers d’oubliés, d’exclus, de pauvres réprimés pour des délits mineurs. Les personnes mutilées par la police, elles, n’ont pas même le droit à la parole dans les médias.

Cette nouvelle orgie médiatique en faveur de Sarkozy, en plus d’être écœurante, démontre une fois encore que les élites ont fait sécession. C’est un monde clos, privilégié, au dessus des lois, qui utilise la violence, le crime, et les médias pour se couvrir.


Les séparatistes ne sont pas les minorités religieuses, les séparatistes sont au gouvernement


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