Bruxelles : le rassemblement festif vire à l’émeute


« La Boum 2 ». C’était le nom de ce nouvel « opus » qui se déroulait ce samedi à Bruxelles. Il faisait suite à l’événement éponyme qui s’était tenu au Bois de la Cambre un mois plus tôt.


La farce du 1er Avril s’était en une énorme fête rassemblant des milliers de personnes dans ce parc de la périphérie Bruxelloises. Cette bamboche improvisée avait été de courte durée suite à l’intervention ultra violente de la police.

Bis repetita donc, avec cet appel invitant la population à se réunir et danser pour ce 1er Mai, événement circulant massivement sur les réseaux sociaux. Les autorités belges, prises d’une peur panique en concertation avec Facebook, avaient purement et simplement supprimé l’événement de la plateforme qui réunissait jusqu’à 28.000 personnes.

Malgré la menace pesant sur ce rassemblement interdit par le très libéral 1er ministre Alexander De Croo, des milliers de jeunes se sont retrouvés de nouveau au Bois de Cambre dans l’intention de faire la fête et déjouer l’imposant dispositif policier. Fumigènes colorés et grosse ambiance en perspective. Mais les scènes d’allégresse ont été gâchées par des agressions de groupes d’extrême-droite et la brutalité policière.

Très rapidement les flics bruxellois ont lancé les hostilités. L’ordre de dispersion a été donnée peu avant 18h. Sans surprise, la répression a été dantesque, dans la droite ligne des violences qui avaient émaillé la précédente « boum ».

Dans un délire chevaleresque, la police montée a chargé les fêtard-es au risque de mutiler ou tuer. Des canons à eau et des grenades lacrymogènes ont été utilisées en masse. Une quinzaine de personnes au moins ont été blessées par les forces de l’ordre. L’une d’entre elles a été assommée par le jet du canon à eau tandis qu’une autre personne a été renversée par un cheval.

Pendant que des affrontements sporadiques éclataient au Bois de la Cambre, d’autres groupes bloquaient l’avenue Franklin Roosevelt. Vers 22h, après 4 heures de franche chamaillerie, la police belge annonçait avoir interpellé 132 personnes, dont 5 placées en garde à vue.


C’est ainsi que se conclut un nouvel épisode répressif à l’encontre de la fête et de la jeunesse. Une jeunesse qui, à bout de souffle, n’aspire qu’à la vie après plus d’un an de pandémie et de régime prohibitif.


Images : Marin Driguez


Sources :

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