JO 2024 : un crime de plus


Les enquêtes de Médiapart démontent la façade dorée de la préparation de l’évènement


Les JO 2024 nous sont vendus comme « éthiques, inclusifs, écologiques ». Médiapart révèle les dessous d’un projet gigantesque en réalité destructeur de vies.

Solideo est l’entreprise qui dirige la construction des infrastructures olympiques. Elle est dans le viseur des opposant.es au projet pour des propos discriminatoires tenus en son sein sous la forme de pseudo « blagues » d’un « humour » abject, visant les homosexuels, les Noirs, les Arabes ou encore les femmes. Chacun et chacune sont méprisé.es par des responsables de la Solideo, ouvertement dans l’entreprise. Des salarié.es protestent, en vain. Des propos dédaigneux contre les habitant.es de la Seine Saint Denis sont également courants. C’est pourtant dans ce département que les JO vont écraser des jardins collectifs et des terrains pour construire les infrastructures.

Au sein de la DRICS, direction des relations institutionnelles, de la communication et de la sécurité, les propos tenus sont carrément immondes. «Elle a couché pour y arriver», «j’ai très envie d’aller dans ce pays pour y voir des salopes… des salopes voilées», «pour les PD, le problème est réglé là-bas, ils restent pas PD plus de 24h car après on les bute».
Beaucoup de femmes ne veulent plus aller aux réunions dans la DRICS.

Racisme, homophobie, misogynie… Quelle inclusivité dans ces JO !

Les salarié.es qui témoignent préfèrent garder l’anonymat. Les révélations de Médiapart ont permis de suspendre 3 salariés, dont 2 cadres. Avant cela, et malgré les alertes lancées par des employé.es, rien n’avait été fait à part quelques vagues remontrances qui consistaient à dire, grosso modo, que ce n’était pas bien.

Pour les promoteurs du projet, il est bien plus important de faire les travaux prévus que de prendre au sérieux la gravité des propos tenus.

Que peut-on attendre de plus de gens qui imposent un projet d’échangeur autoroutier à proximité d’un groupe scolaire de 700 élèves ? Dans le département où le taux de mortalité a explosé par le Covid-19, ajouter une infrastructure polluante n’est pas seulement aberrant. C’est aussi criminel.

Bien conscient que ce méga projet suscite des contestations, l’établissement public Grand Paris Aménagement a fait appel à Publicis, une agence de communication. Le but ? Contrecarrer le «risque d’image», notamment lié à la destruction programmée des Jardins ouvriers d’Aubervilliers. Les promoteurs des JO semblent préoccupés par la protestation qui gronde.

Quand on détruit des jardins, quand on expulse des habitantes et habitants, quand on insulte des personnes opprimées, il ne faut pas s’attendre à recevoir des fleurs en retour.

La lutte continue !


Pour suivre la lutte :
http://jardinsaubervilliers.fr/
Saccage 2024
Youth for Climate Paris


Visuels 2 à 6 par Youth for Climate Paris


Sources :

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