Démonter la propagande néo-fasciste : les policiers n’ont jamais été aussi protégés. Les ouvriers et ouvrières qui meurent au travail sont 100 fois plus nombreux.
Les médias de masse matraquent les esprits sur une soi-disant «augmentation des violences contre la police». Les policiers organisent des manifestations néo-fascistes appelant à faire «sauter les digues» de la Constitution pour renforcer la répression. Le tout au nom de «l’insécurité» qui toucherait les forces de l’ordre. Une propagande mensongère.
Le quotidien Le Monde rappelle que «les policiers sont 2,5 fois moins nombreux à mourir en mission que dans les années 1980. Les meurtres d’origines criminelles ont, eux aussi, connu une baisse significative alors que les effectifs de police ont augmenté». Autre précision utile, dans le décompte des policiers «morts en service», on compte toutes les «crises cardiaques, les accident sur le trajet vers le domicile, les décès à l’entraînement». Ces chiffres sont donc eux-mêmes gonflés. Il faut donc observer le nombre de policiers morts «en mission», c’est-à-dire «à la suite d’une agression ou d’un accident en opération de police». En l’occurrence, environ trois par an en moyenne. Dans le même temps, les effectifs de policiers augmentent. Leur armement également. Les violences d’État aussi.
À titre de comparaison, plus de 12 personnes ont été tuées par la police française rien que lors des deux premiers mois de confinement. Plus de 500 personnes meurent au travail chaque année, et plus de 30.000 sont gravement blessées lors d’accidents du travail. Une étude montre que le chômage cause la mort de 14.000 personnes par an, en France. Plus de 40.000 morts sont imputables chaque année à la pollution de l’air.
Autrement dit, il y a 100 fois plus de morts dans le BTP ou en usine que chez les forces de l’ordre. Pourquoi n’en parle-t’on jamais ? Pourquoi les milliers de morts de la violence sociale ou de la pollution sont oubliés ? Le fait de matraquer les esprits jusqu’à l’écœurement, matin, midi et soir, sur le «mal-être policier» en occultant tout le reste est une entreprise de propagande assumée. Il s’agit en réalité de durcir encore plus la répression, de donner encore d’avantage carte blanche aux violences d’État.