L’Union européenne dépense des dizaines de millions d’euros pour des armes sonores à ses frontières
Toujours plus inhumain : l’Union européenne investit dans des «canons à son» pour «assourdir» les réfugiés aux frontières de l’Europe. En Grèce, des gardes frontières ont dévoilé un blindé équipé d’un «canon sonore» tirant en rafale des bruits assourdissants, extrêmement aigus et aussi puissants que le volume d’un moteur à réaction pour faire fuir les exilés. Le son aussi peut être une arme.
Aux USA, de tels dispositifs sont utilisés depuis des années, et sont considérés comme «potentiellement mortels». Nommés en anglais «Long Range Acoustic Device» (LRAD), ces dispositifs, issus du monde miliaire, émettent des sons stridents dans une direction précise, d’un niveau tellement élevé qu’ils se révèlent insoutenables et servent à disperser une foule. Un son d’une telle puissance peut provoquer une perte de repère, d’équilibre, des nausées, voire une surdité. Une Cour d’appel de New York a jugé ces armes comme très dangereuses et pouvant provoquer des séquelles.
En plus de ces blindés assourdissants, l’Union européenne veut construire cette année un mur d’acier entre la Grèce et la Turquie. Un nouveau mur de la honte. Pour rappel, le mur de Trump entre le Mexique et les USA avait provoqué une indignation mondiale. Celui que prévoit l’Union européenne pour éloigner celles et ceux qui fuient la guerre ou la misère ne provoque pas grande réaction.
Le traitement des étrangers est un laboratoire pour les technologies de répression et de contrôle. Des tours d’observation de la zone seront équipées de caméras à longue portée, d’une vision nocturne et de capteurs de mouvements. Les données seront traitées par une intelligence artificielles qui signalera les mouvements suspects.
Des drones sont aussi déployés depuis des années aux frontières de l’Europe, ainsi que des capteurs thermiques. Ces technologies sont testées sur les réfugiés avant d’être généralisées au reste de la population.